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L'envolée des importations plombe l'excédent commercial chinois

L'excédent commercial chinois s’effondre en ce début d’année. Et pour cause, une envolée des importations de près de 37% en janvier dernier pour des exportations vigoureuses solidement (+11,1%), mais dans une moindre mesure. Cet écart s’est traduit par une nette régression de l'excédent commercial, qui recule à 20,34 milliards de dollars, contre 54,7 milliards en décembre.

L'envolée des importations plombe l'excédent commercial chinois
La Chine a vu ses importations progresser trois fois plus qu'attendu en janvier, réalisant un bond de 36,9% sur un an le mois dernier.

L'excédent commercial chinois fond comme neige au soleil. Une contraction due à une envolée des importations du pays qui évoluent nettement plus vite que ses exportations. 
La Chine a, en effet, vu ses importations progresser trois fois plus qu'attendu en janvier, réalisant un bond de 36,9% sur un an le mois dernier, selon les chiffres des douanes publiés jeudi, rapporte l’AFP. Une accélération spectaculaire après une hausse de 4,5% en décembre, et très loin de la prévision des experts sondés par Bloomberg (+10,6%).
Pendant ce temps, les exportations chinoises ont continué de progresser solidement (+11,1%), presque au même rythme qu'en décembre et légèrement mieux que prévu, reflétant une forte demande internationale.

De ce fait, l'excédent commercial chinois, objet de vives controverses en Occident, s'est effondré à 20,34 milliards de dollars, contre 54,7 milliards en décembre.
Ce qui profite aux clients de la Chine, dont les États unis, dont le déficit commercial avec la Chine a fondu à 21,9 milliards de dollars, contre 25,6 milliards en décembre. Sachant qu’il avait atteint pour 2017 un niveau record (375,2 milliards de dollars selon Washington, ou 275,8 milliards selon les douanes chinoises). Toutefois, cette chute de l'excédent chinois pourrait s'avérer éphémère: l'envolée des importations s'explique en partie par le décalage calendaire des longs congés du Nouvel An lunaire, qui tomberont cette année mi-février, bien plus tard qu'en 2017. En fait, avant ces vacances, on assiste habituellement à un pic de la consommation, tandis que les usines accélèrent leur activité pour boucler leurs commandes. Parmi les autres facteurs qui ont également contribué à gonfler les importations figurent une inhabituelle vague de froid hivernal et une demande accrue de matières premières, notamment de pétrole, commente Betty Wang, économiste de la banque ANZ, cité par l’AFP. Concernant les exportations, leur croissance meilleure qu'attendu «suggère que la reprise de la demande mondiale se poursuit», avec une embellie de la conjoncture aux États-Unis et dans l'Union européenne, principaux partenaires commerciaux de la Chine, observe Mme Wang.
Après le rebond vigoureux du commerce extérieur chinois en 2017, «les chiffres de jeudi témoignent d'un solide début d'année», renchérit Julian Evans-Pritchard, analyste du cabinet Capital Economics, cité par l’AFP. Le même analyste ajoute : «Ces chiffres doivent être traités avec prudence», car il est «difficile d'écarter les distorsions» dues au Nouvel An lunaire. 

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