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L'ETA demande «pardon», le gouvernement souligne «la force» de l’État de droit

L'organisation séparatiste basque ETA a demandé «pardon» vendredi pour les souffrances causées aux victimes et à leurs proches suite aux actes de violence qu'elle a commis tout au long d'un demi-siècle.

L'ETA demande «pardon», le gouvernement souligne «la force» de l’État de droit
En avril 2017, des milliers de personnes avaient manifesté à Bayonne lors de la Journée de désarmement de l'ETA. Ph. DR

«ETA, organisation socialiste révolutionnaire basque de libération nationale, veut reconnaître par cette déclaration le mal causé au cours de sa trajectoire armée, et manifester son engagement à surmonter définitivement les conséquences du conflit et à éviter qu'il se répète. Ces dernières décennies, notre peuple a connu beaucoup de souffrances : morts, blessés, enlevés, ou contraints de fuir à l'étranger. Une souffrance démesurée. ETA reconnait la responsabilité directe qu'elle a dans cette souffrance et souhaite dire que rien de tout cela n'aurait jamais dû se produire ni se prolonger» a écrit le mouvement séparatiste espagnol. Ces excuses interviennent alors que le groupe séparatiste devrait annoncer sa dissolution définitive au début du mois de mai, soit un an après sa décision de déposer les armes et de renoncer à l'action violente. Le gouvernement espagnol a réagi en avançant que les excuses de l'ETA, qui demande pardon aux victimes pour «la douleur» causée et reconnaît sa «responsabilité directe» dans celle-ci, «est la conséquence de la force de l'État de droit». «Ce n'est qu'une nouvelle conséquence de la force de l'État de droit qui a vaincu l'ETA avec les armes de la démocratie», déclare le gouvernement dans un communiqué. «Cela fait très longtemps que l'ETA aurait dû demander pardon», ajoute le gouvernement qui estime, toutefois, que cette déclaration «est bien», «parce que les victimes, leur mémoire et leur dignité ont été déterminantes dans la défaite de l'ETA». Selon les autorités, l'organisation séparatiste basque ETA a tué 829 personnes depuis sa création en 1959. L'organisation a renoncé à la lutte armée en 2011 et déposé les armées en 2017 en remettant une liste de caches à la justice française. La demande de pardon, publiée vendredi dans le quotidien en ligne Gara, apparaît comme un préambule à l'annonce de sa dissolution unilatérale, attendue au début du mois de mai. 

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