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L’État à la recherche d’une énième recette pour relancer le Plan Azur

Les retards cumulés dans le développement des stations balnéaires du Plan Azur n'en finissent pas de préoccuper. L'État a lancé une consultation afin de trouver la bonne «recette» pour relancer ce plan.

L’État à la recherche d’une énième recette pour relancer le Plan Azur
Malgré les programmes et leviers mis en place par l’État pour accélérer le rythme de développement des stations balnéaires, la réalisation des projets accuse des retards.

L’État compte encore une fois relancer les stations balnéaires du Plan Azur. La Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT) planche en effet sur une étude pour l’élaboration d’une stratégie de redynamisation du produit balnéaire des six stations du Royaume à travers le prisme de l’investissement et de la rentabilité produit (Saïdia, Lixus, Mazagan, Mogador, Taghazout et Plage Blanche).
La SMIT le reconnaît : «malgré les efforts importants consentis par les pouvoirs publics et certains investisseurs, les stations Azur n’ont pas pu arriver à concrétiser les attentes et objectifs escomptés particulièrement en termes de créations de capacités d’hébergement et d’infrastructures d’animation».
En fait, sous l’effet de différentes crises et conjonctures, certaines stations ont connu un ralentissement de développement et un arrêt, voire un blocage pour d’autres.
Ainsi, des investisseurs initialement impliqués dans le développement de ces stations se sont rétractés et ont renoncé à la réalisation des programmes d’investissement sur lesquels ils s'étaient engagés. Le gouvernement a dû faire appel à d’autres investisseurs privés et institutionnels pour poursuivre les chantiers.

En dépit des nouveaux efforts déployés, la SMIT affirme que le bilan des réalisations reste «très mitigé». Aucune des six stations n’arrive clairement à sortir la tête de l’eau pour atteindre un rythme de croisière en termes de réalisation et devenir une véritable destination balnéaire. «Malgré les programmes et leviers mis en place par l’État pour accélérer le rythme de développement des stations balnéaires, la réalisation des projets accuse des retards. Cette situation met à mal les objectifs escomptés en matière de positionnement touristique attendu, d’ouverture de capacité litière, d’augmentation du volume d’investissement, d’accentuation de la fréquentation touristique et des dépenses liées et surtout de création d’emplois et de richesses aux niveaux local et national», déplore la SMIT. La société publique entend ainsi formuler un plan d’action pour drainer l’investissement et garantir aux investisseurs une rentabilité suffisante afin d’influencer positivement leur acte d’investissement dans ces stations et relancer, du coup, le processus de réalisation du Plan Azur.

Rappelons qu’au début des années 2000, les parties des accords-cadres et d’application de la Vision 2010 avaient convenu d’opérer un positionnement offensif du Maroc sur le segment balnéaire afin que celui-ci représente près de 70% de l’offre en 2010, soit une offre additionnelle d’environ 65.000 chambres. Et c’est dans ce cadre que le Plan Azur avait été mis en place pour le développement de 6 stations balnéaires intégrées sous forme de Resort de nouvelle génération avec comme objectif le développement de 100.000 lits. La Vision 2020 devait rectifier le tir, mais à en croire la SMIT, ce n'est pas le cas.

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