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La star du Liban Ragheb Alama a ravi le public mélomane en ouverture, vendredi dernier, en grandes pompes, de la troisième édition du Festival international d’Ifrane qui se tient du 6 au 11 juillet sur le thème «Ifrane, miroir de l’Atlas». Organisé par l’Association Forum Ifrane, culture et développement (AFICED), sous la présidence de Younes Sadek, ce Festival a débuté par un concert de la diva de la chanson amazigh, Charifa Kersit. Cette dernière a cédé la scène «Arz Bladi» au chanteur libanais qui a envoûté le public nombreux, constitué de quelque 40.000 spectateurs, pour la plupart des jeunes, qui ont repris les refrains de ses célèbres tubes «Elli Baana», «Sahharouni lil», «Moghram Ya Lili», «Albi Aachikha» ou encore «Benti Soltan».
Chaleureusement acclamé, le chanteur arabe a exprimé ses profonds sentiments de bonheur de chanter à Ifrane, jolie ville où il envisage d'y revenir en compagnie de sa famille. Lors d’une conférence de presse tenue, samedi dernier, le chanteur libanais a réitéré sa passion et son attachement pour le Maroc et a réfuté catégoriquement les rumeurs infondées colportées indûment à son encontre, défiant quiconque de détenir les preuves de son irrespect pour les filles et femmes marocaines de les étaler au grand public. Le chanteur marocain Zakaria El Ghafoul a clôturé cette soirée musicale en interprétant ses meilleures chansons à succès dont «Hobino», «Al Hob Zouine», «Matalaach» et d’autres chansons joignant la tradition à la modernité. Le public avait aussi rendez-vous avec d’autres célèbres artistes aux scènes «Arz Bladi» et «Taj», tels le franco-mauricien Willy William, le groupe français NRJ Music Tour, les chanteurs marocains Douzi, Younes El Ghezouli, Nabila Maan, Cheb Younès, Mouss Atlas et un hymne en apothéose au folklore régional d’Ahidous.
Le lendemain, samedi, le chanteur de Raï, Cheb Abdelhafid Douzi a enflammé la scène au grand air «Arz Bladi». Devant des milliers de spectateurs venus d’Ifrane, d’Azrou, d’El Hajeb, de Fès, de Meknès et d’autres villes du Maroc, Douzi, auteur, compositeur et interprète, a enchanté l’audience enthousiaste en entonnant ses principaux titres dont Miryama, Mina, Laki Qalbi, Douni Lebladi, Habib Lgalb, suscitant l’euphorie et l’admiration du public. Auparavant, Cheb Douzi avait affirmé, lors d’une conférence de presse, que l’artiste doit assumer sa noble mission de former et d’éduquer le public en lui présentant un produit significatif, instructif et culturel, et en donnant l’exemple édifiant des pionniers et précurseurs de la chanson arabe, charriant des messages pleins de sens et respectueux des traditions et d’une culture tolérante et ouverte sur les autres cultures. Cheb Douzi a regretté la prolifération du phénomène du piratage qui pénalise lourdement les artistes marocains et dénonce le non-paiement des droits d’auteur, soulignant que la plupart des chanteurs ne doivent leur survie qu’en animant des concerts ou en se produisant dans les festivals au Maroc ou à l’étranger. Il a assuré qu’il lui arrive de percevoir ses droits d’auteur des pays étrangers, tel le Canada ou autres, mais très rarement ou pas du tout du Maroc. Outre les activités sportives (mini-foot, mini-basket, pétanque, cross et pèche à la ligne), le Festival est marqué cette année par des expositions de produits du terroir dont des plantes médicinales et aromatiques, des dégustations, des expositions d’arts plastiques et des lectures de poèmes.
En organisant ce Festival, l’association AFICED ambitionne de promouvoir les énormes potentialités naturelles et socio-économiques d’Ifrane et de sa région, d’attirer davantage de touristes et de susciter l'intérêt des investisseurs et des opérateurs économiques pour l’essor de la province et la création d’emplois.
