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L'ex-champion de cricket Imran Khan revendique la victoire aux législatives

L'ex-champion de cricket et homme politique Imran Khan a revendiqué jeudi la victoire de son parti aux élections législatives de la veille au Pakistan, marquées par un climat tendu et des accusations de fraude. Plusieurs attaques contre le scrutin se sont pourtant produites. La plus importante, un attentat suicide revendiqué par le groupe terroriste autoproclamé «État islamique» a fait au moins 31 morts et 70 blessés.

L'ex-champion de cricket Imran Khan  revendique la victoire aux législatives

Le mouvement Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de l'ancien champion de cricket Imran Khan est en tête des élections législatives au Pakistan, selon les résultats partiels annoncés jeudi par la commission électorale après 48% des bulletins dépouillés. «Nous avons réussi. On nous a donné un mandat», a déclaré Imran Khan. «Il n'y a pas de victimisation politique» à faire valoir dans le cadre de ce scrutin, a poursuivi l'élégant sexagénaire, vêtu d'un Shalwaar kameez (l'habit traditionnel) blanc, la voix grave et le geste ample, dans sa première déclaration officielle depuis le scrutin.
Des centaines de ses partisans avaient célébré dès mercredi soir sa victoire attendue en dansant et chantant dans les rues. M. Khan a promis dans son programme l'éclosion d'un «nouveau Pakistan». Le dépouillement des bulletins a pris énormément de retard en raison de «problèmes techniques» liés à l'utilisation d'un nouveau logiciel électoral, a justifié la Commission électorale pakistanaise. Ces retards ont nourri les soupçons de manipulations, alors que M. Khan est soupçonné depuis des mois d'avoir bénéficié de l'appui en sous-main de la puissante armée pakistanaise. Mercredi soir, le PML-N, parti au pouvoir ces cinq dernières années, a annoncé «rejeter intégralement les résultats (...) du fait d'irrégularités manifestes et massives». D'autres partis politiques ont également fait état de fraudes.

La controverse fait suite à une campagne déjà considérée par certains observateurs comme l'une des plus «sales» de l'histoire du pays en raison de ces nombreuses manipulations présumées, et marquée par une visibilité accrue des partis religieux extrémistes. Quelque 800.000 militaires et policiers avaient été déployés pour assurer la sécurité. Plusieurs attaques contre le scrutin se sont pourtant produites. La plus importante, un attentat suicide revendiqué par le groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI), a fait au moins 31 morts et 70 blessés près d'un bureau de vote de Quetta, dans la province du Baloutchistan (sud-ouest). Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a condamné l'attentat-suicide perpétré contre un bureau de vote à Quetta. «Les Nations unies sont solidaires et soutiennent les efforts du gouvernement pakistanais dans la lutte contre le terrorisme», a souligné le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric. 

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