Menu
Search
Mercredi 01 Mai 2024
S'abonner
close
Mercredi 01 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

L'ex-président Lula s’est rendu à la police fédérale pour commencer à purger sa peine

L’ex-président Luis Inacio Lula da Silva (2003-2011) s’est rendu, samedi, à la police fédérale pour commencer à purger sa peine de 12 ans et un mois de prison pour corruption et blanchiment d’argent.

L'ex-président Lula s’est rendu à la police fédérale pour commencer à purger sa peine

L’ex-président s’est rendu à la police fédérale aux alentours de 18 h 40 (heure locale), soit un peu plus de 24 heures après l’expiration d’un délai accordé par le juge Sergio Moro, pour qu’il se rende de manière volontaire à la police fédérale de Curitiba, dans l’État du Parana (sud). Vers 16 h 45, l’ex-président Lula, qui a passé plus de deux jours au siège du syndicat des métallurgistes à Sao Bernardo do Campo, avait tenté de rentrer dans son véhicule pour se rendre à Curitiba, mais ses sympathisants, qui campaient de pied ferme au syndicat, l’en ont empêché et il a dû rentrer de nouveau dans le bâtiment.

Le leader de la gauche, condamné en appel en lien avec une affaire d’appartement de luxe qu’il aurait reçu de la part d’une entreprise de BTP en échange de faveurs, a par la suite quitté à pied le siège du syndicat, mettant fin au climat de tension provoqué par l’intervention de ses sympathisants. M. Lula a été par la suite placé dans une voiture faisant partie d’un convoi de véhicules aux vitres sombres et sans insignes de la police fédérale qui l'attendait à proximité, pour se diriger vers l’aéroport de Sao Paulo, d’où il sera transféré vers Curitiba, où une cellule spéciale a été préparée pour lui. Quelques heures auparavant, le septuagénaire avait annoncé qu’il se rendrait à la police fédérale, en affirmant qu’il était le seul à être poursuivi par la justice pour un appartement qui n’était pas à lui. «Je suis le seul à être poursuivi en justice pour un appartement qui n’est pas à moi, et ils savent que c’est un mensonge», a-t-il affirmé dans un discours de 55 minutes à l’adresse de ses sympathisants qui se sont concentrés devant le siège du syndicat. «Je ne suis pas au-dessus des lois. Si je ne croyais pas à la loi, je n'aurais pas créé de parti politique, j'aurais fait une révolution», a affirmé l’ex-président brésilien, qui était en tête des intentions de vote pour l'élection présidentielle d'octobre prochain. La probable absence de l’icône de la gauche lors de ces élections jette des zones d’ombres sur l'issue de ce scrutin et sur les candidats susceptibles de l'emporter en octobre. Jair Bolsonaro, candidat d'extrême droite, connu pour son apologie de la dictature militaire (1964-1985), deuxième des intentions de vote après l’ex-président Lula, est désormais l’un des favoris. Le 24 janvier dernier, Lula avait été condamné à douze ans et un mois de prison par la huitième chambre de la Cour d’appel de Porto Alegre, qui avait entériné une sentence rendue le 12 juillet par le magistrat Sérgio Moro, en charge de l'enquête sur les détournements autour du groupe pétrolier Petrobras, et alourdi une peine de prison initiale de neuf ans et demi de prison. 

Par la suite, la Cour suprême a rejeté, dans la nuit de mercredi à jeudi, une demande d’habeas corpus qui aurait permis à l’ex-président Lula de rester en liberté jusqu'à ce que tous les recours soient épuisés contre sa condamnation à plus de 12 ans de prison. Cette décision a ouvert la voie à l’emprisonnement de l’ex-président Lula, qui avait été ordonné jeudi après-midi par le juge Moro. 

Lisez nos e-Papers