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La Libye se qualifie en quart de finale au terme d’un match héroïque face au Rwanda

Dos au mur après sa défaite face au Nigeria lors de la deuxième journée du groupe C, la Libye n’avait d’autres choix que de s’imposer face au Rwanda pour se qualifier en quart de finale. Un duel très compliqué pour les Chevaliers de la Méditerranée qui s’est dénoué finalement dans les dernières secondes sur un but d’Elmutasim Abushnaf, entré en cours de jeu.

La Libye se qualifie en quart de finale au terme  d’un match héroïque face au Rwanda
Le match a été très compliqué, très disputé, mais la Libye a pris les trois points de la victoire et verra les quarts de finale. Ph Seddik

Le match a été très compliqué, très disputé, mais la Libye a pris les trois points de la victoire et verra les quarts de finale. Une victoire que la Libye doit aux supporters tangérois qui ont galvanisé les joueurs libyens en scandant «Libya, Libya, libya» et faisait souffler un frisson sur le stade comme si les Lions de l’Atlas étaient sur la pelouse. Darkonovic, entraîneur adjoint de la Libye, a été lucide en conférence de presse en tenant à remercier le public tangérois : «Je remercie le public marocain qui nous a soutenus», a-t-il indiqué en conférence de presse d’après-match. Darkonovic n’a pas manqué non plus de saluer ses joueurs qui ont cru à la victoire jusqu’au bout : «Les joueurs ont cru en leur chance jusqu’au bout. Ils se sont battus sur le terrain pour avoir cette qualification».

C’est que le match a été à sens unique avec la Libye qui attaque et le Rwanda qui défend. Un scénario qui était somme toute prévu, puisqu’un match nul suffisait aux Guêpes pour franchir le premier tour. Le comportement des joueurs rwandais sur le terrain, essayant à chaque fois de jouer la montre au lieu de jouer au ballon et aller surprendre la défense libyenne, a fini par se retourner contre eux avec un but encaissé dans les ultimes secondes du match.

L’entraîneur du Rwanda, Antoine Hey, doit s’en mordre les doigts. Il n’y a qu’à voir sa mine à la conférence de presse d’après-match pour se rendre compte de sa grande déception. Il faut dire qu’il lui a manqué le courage de demander à ses joueurs d’aller bousculer la Libye dans sa moitié de terrain au lieu de passer toute la rencontre à défendre : «je suis très déçu. C’est une défaite cruelle. On ne s’attendait pas à un tel scénario», a-t-il regretté. Mais il n’a pas reconnu avoir eu la mauvaise idée de défendre tout au long du match, car il a suffi d’une petite erreur, due certainement à un manque de concentration, pour permettre à Elmutasim Abushnaf de catapulter le ballon au fond des filets du gardien Eric Ndayishimiye. Un but qui a provoqué l’hystérie dans le camp libyen et bien évidemment du public tangérois. Ce succès sur le fil envoie la Libye en quart de finale et le Rwanda à domicile. Le football est parfois cruel, mais il vaut mieux être éliminé en ayant tout essayé que de l’être sans avoir joué pleinement sa chance. 


Le Nigeria termine en tête du groupe C

Les Green Eagles se sont imposés, mardi à Agadir, face à la Guinée équatoriale (3-1). Avec ce succès, le deuxième de rang, le Nigeria termine premier du groupe C avec 7 points.

Mené au score, le Nigeria a attendu l’heure de jeu pour égaliser face à la Guinée équatoriale déjà éliminée avant cette rencontre. C’est Anthony Okpotu qui a remis les Green Eagles sur les rails. Une réalisation qui a par la suite libéré les hommes de Salisu Yussuf puisqu’ils ont réussi à inscrire deux buts. D’abord par Dayo Ojo (68e) et ensuite par Ali Rabiu sur pénalty à la 83e minute de jeu. Dans des déclarations à la presse à la fin du match, l’entraîneur du Nigeria, Salisu Yussuf, a souligné que son équipe s’est remise en cause après le match nul obtenu face au Rwanda. «Après le nul concédé face au Rwanda, nous nous sommes remis en cause. 

Les joueurs sont à féliciter, maintenant on va penser aux prochaines rencontres. Notre objectif est d’aller loin dans ce tournoi», a-t-il indiqué. De son côté, Rodolfo Bodipo, entraîneur de la Guinée équatoriale, est déjà tourné vers les prochaines échéances. Leader du groupe C, le Nigeria disputera son quart de finale à Tanger. La Libye évoluera à Agadir. 


Questions à Edward Dove, journaliste Kwesse sports et ESPN sports

«Je suis très impressionné par ce que je trouve ici au Maroc»

Que pensez-vous de l'organisation de ce CHAN 2018, comparé aux autres événements que vous avez déjà couverts sur le continent ?

J'ai eu la chance de couvrir la CAN au Gabon et en Guinée équatoriale et, pour l'instant, je suis très impressionné par ce que je vois ici au Maroc. Je trouve que l'organisation dans les stades est parfaite avec les volontaires qui sont très accueillants et souriants. Quand on a un problème, les gens sont là tout de suite pour nous aider. Et ça, c'est très important pour un journaliste. Le seul souci que j'avais dans les stades, c'est le WiFi qui parfois n'est pas au top. Pour être honnête, dès que vous demandez à quelqu'un de régler le problème, il est réglé. Un autre avantage que je trouve fantastique, c'est le fait que les trains sont gratuits pour les journalistes accrédités. Et pouvoir se déplacer gratuitement entre les villes qui abritent le CHAN, c'est un avantage.

Après les 17 premiers matchs disputés, quelle est votre évaluation du niveau technique de ce CHAN ?

Souvent dans les tournois comme celui-là, dans les premiers tours, le niveau est proche, parce que les équipes ne veulent pas perdre. On n'a donc pas vu des équipes qui ont ébloui la compétition. Il y a aussi certaines jeunes équipes qui n'ont pas encore d'expérience. Et du coup, on n'a pas vu la cohésion qu'on attendait. Le Maroc, par contre, donne un exemple de la façon dont ce tournoi doit être joué. C'est une équipe très fluide. Offensivement, c'est une formation agréable à regarder. Ils ont une défense stable et un milieu très cohérent. 

La Zambie est aussi une équipe qui m'a beaucoup plu pour l'instant. C'est une équipe composée de joueurs expérimentés. 

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