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Le groupe Attijariwafa bank a annoncé, récemment à Casablanca, le lancement des Trophées «Ana Mâak». Selon Issam Maghnouj, responsable du Marché de la TPE au sein d'Attijariwafa bank, ce concept consiste à donner de la valeur et à promouvoir les succès des petites entreprises, «parce qu’elles sont aussi des vecteurs d’innovation, d’expertise et d’excellence». Ce concours, qui confirme encore une fois l’engagement du Groupe vis-à-vis les porteurs de projets novateurs, récompensera les petites entreprises marocaines qui se distinguent dans les catégories suivantes : l’Entrepreneuriat (prix du meilleur projet d’entreprise) ; l’Innovation (prix de l’innovation) ; l’Approche écoresponsable ou écosolidaire (prix du développement durable) et le Développement à l'international (prix de l’export). Du 8 mai au 8 juin 2018, le groupe Attijariwafa bank invite les personnes concernées à participer à ces Trophées en choisissant la catégorie qui correspond à leurs idées. La caravane viendra à leurs rencontres dans les villes suivantes : Laâyoune, Errachidia, Al Hoceïma, Tanger, Oujda, Fès, Meknès, Rabat, Marrakech, Agadir et Casablanca. «Nous sommes convaincus que cette démarche contribuera certainement à valoriser l’image de la TPE au Maroc et lui ouvrira de nouveaux horizons pour intégrer, par exemple, des écosystèmes industriels performants ou tout simplement lui donner une chance supplémentaire d’accéder à des marchés de donneurs d’ordres. Ceci dit, cette démarche vient compléter un dispositif d’accompagnement des TPE déjà extrêmement riche, que je vais rappeler succinctement», fait savoir M. Maghnouj. Les détails.
Éco-Emploi : Attijariwafa bank vient de lancer les Trophées «Ana Mâak» au profit des petites entreprises. Quelles sont vos attentes ?
Issam Maghnouj : D’abord, permettez-moi de rappeler que dans l’ADN du groupe Attijariwafa bank est encrée une longue histoire commune avec les petites entreprises. Nous avons, en effet, depuis notre création, accompagné des générations de petites entreprises qui sont devenues parfois de grands groupes familiaux, voire internationaux. Et c’est donc dans la lignée du dispositif novateur qui est déployé en direction des TPE depuis plusieurs années que nous lançons aujourd’hui le concours de la TPE, les Trophées «Ana Mâak». L’idée fondatrice de ce concept consiste à valoriser et à mettre en exergue, également, les succès des petites entreprises, parce qu’elles sont aussi des vecteurs d’innovation, d’expertise et d’excellence. Nous avons, généralement, tendance à porter un discours plutôt condescendant des TPE en mettant le focus sur leurs difficultés et contraintes qui sont réelles et que l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial concoure à résorber. Toutefois, ces TPE ont aussi besoin qu’on valorise leurs réussites. Ce concours, dont l’appel à candidature a été lancé le 8 mai et prend fin le 8 juin, a donc pour objectifs non seulement de créer une véritable émulation autour de la TPE, mais aussi de contribuer à véhiculer une image positive de ces entreprises qui, je le rappelle, constituent l’essentiel de notre tissu économique.
Nos attentes sont simples. Nous souhaitons que des milliers de Marocaines et Marocains, jeunes ou moins jeunes, prennent leur chance et participent à ce concours en s’inscrivant sur la plateforme d’accompagnement des TPE daralmoukawil.com.
Qu’ajouterait, en définitive, ce genre d’initiative, en termes de promotion des petites entreprises qui font face à un nombre de difficultés et de défis ?
D’abord, une offre de produits et services réellement adaptée aux besoins des TPE et qui émane de nos études et analyses des besoins opérées auprès des principales filières d’entreprises. Ensuite, une politique volontariste de financement des TPE qui a permis à Attijariwafa bank de financer un nombre très important de TPE, à travers une démarche d’industrialisation très avancée. Et comme vous avez pu le voir dans la presse récemment, c’est quelque 32.500 nouveaux crédits qui ont été accordés aux TPE en 2017 par Attijariwafa bank, pour une enveloppe de 7,1 milliards de DH. Et enfin, une démarche inédite d’accompagnement par des services non financiers qui s’est matérialisée en 2016 par le lancement de la plateforme d’accompagnement daralmoukawil.com, accessible gratuitement pour les clients et non-clients en prélude aux centres spécialisés. Et les derniers nés de ce dispositif d’accompagnement, ce sont évidemment les Centres «Dar Al Moukawil». En quelques mots, «Dar Al Moukawil» offre aux petites entreprises existantes ou en projet, clientes ou non, gratuitement, la possibilité de bénéficier de plusieurs services d’accompagnement à travers l’accès à des informations riches sous format digital et physique ; des conseillers dédiés pour aider les TPE dans leur développement ou la création de leur entreprise ; des séances de formation quotidiennes au profit des TPE et porteurs de projets et enfin la mise en relation avec les différents opérateurs de l’écosystème. Ce dispositif novateur, dans lequel nous croyons fortement, délivre d’ores et déjà des résultats extraordinaires et renforce, à ce titre, notre volonté de le développer dans toutes les régions du royaume. En chiffres, «Dar Al Moukawil», sur quatre centres ouverts depuis quelques mois, c’est près de 6.000 TPE formées, 2.000 TPE conseillées et accompagnées et 56 partenariats locaux noués. Mais au-delà des chiffres, et c’est là notre véritable fierté, les centres «Dar Al Moukawil» sont devenus, en l’espace de quelques mois, non seulement des acteurs locaux incontournables, mais aussi de véritables plateformes pour accueillir et orienter les TPE et porteurs de projets en lien étroit et coordonné avec tous les opérateurs publics et privés qui les accompagnent.
Comptez-vous dupliquer cette initiative en Afrique ?
Je rappelle qu’en marge du Forum international Afrique Développement, sont organisés des Trophées appelés «Trophées Jeunes Entrepreneurs», qui consacrent les entreprises africaines avec, entre autres catégories, un focus sur l’entrepreneuriat. Ceci-étant, et compte tenu de la dimension panafricaine du groupe Attijariwafa bank, cette possibilité est largement envisageable. Ce qui nous préoccupe, aujourd’hui, est de mettre tout en œuvre pour que cette première édition des Trophées «Ana Mâak», et nous sommes absolument confiants, rencontre le succès le plus large afin qu’elle bénéficie au plus grand nombre. Cela nous ouvrira, certainement, des perspectives africaines parce que cette dimension fait également partie de notre ADN.
