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Pour cette première édition des qualifications olympiques, l'International Kiteborading Association (IKA) s'est lancé le défi d'encourager davantage de jeunes à s'initier à la discipline, en proposant des épreuves plus attrayantes et plus innovatrices, sachant que la cible n'est pas forcément habituée à la navigation. En effet, le Kitesurf s'est fait une place dans le programme olympique de la jeunesse pour la première fois de son histoire et ambitionne désormais de se présenter aux JO de Tokyo 2020 pour une exhibition avant d'intégrer définitivement l'édition 2024 à Paris (médailles et podium). Un enjeu qui pousse l'instance mondiale à multiplier les efforts pour convaincre le CIO d'adopter sa discipline dans le club très fermé des sports olympiques. Dans cette optique, Dakhla verra la naissance d'une nouvelle course, une compétition par poules et à élimination directe, limitant ainsi les estimations subjectives des juges, qui ne feront désormais que constater et valider les classements établis, en infligeant des pénalités en cas de manquements aux règles prescrites.
Les remparts, la vitesse et la trajectoire : principaux ingrédients de la nouvelle «Race» de l'IKA
Le Wave (vagues), le Freestyle (figures acrobatiques), le slalom ou encore la course sont autant d'épreuves qui avaient eu lieu sur le spot de Dakhla Attitude lors des étapes du Championnat du monde, mais le tournoi qualificatif pour les JO de la jeunesse 2018 proposera aux riders une compétition d'une autre nature. Elle s’inspire notamment des épreuves de ski cross et de snowboard cross aux Jeux olympiques d’hiver, car les athlètes devraient parcourir une distance parsemée d’obstacles. Le parcours mesure à peu près 2.000 mètres et les athlètes fileront à des vitesses dépassant les 30 km/h. Dans les 4 divisions de la compétition (Garçons Europe, Filles Europe, Garçons Afrique et Filles Afrique), des groupes de 6 à 8 riders se lanceront donc dans une course avec des obstacles à franchir, sachant qu'ils devront suivre des trajectoires en parallèle sans se croiser, au risque de se voir pénalisés. La course dure en moyenne 3,5 à 4 minutes. Au terme des phases finales, quatre podiums correspondants aux divisions précitées seront affichés. Les vainqueurs de chaque division décrocheront des billets pour Buenos Aires, tandis que les 8 autres pensionnaires des podiums pourront retenter le coup lors des championnats du monde juniors 2018. Après avoir conquis les Seniors, le Lagon de Dakhla sert donc de vitrine d'exposition pour la discipline chez les juniors et de terrain d'expérimentation de la nouvelle vision de l'instance mondiale de kitesurf.
Le Kite en chiffres
107,36 km/h : record du monde de vitesse en kitesurf (56,62 nœuds, enregistrés en novembre 2017 par le Français Alexandre Caizergues).
2008 : L'année lors de laquelle le kitesurf devint pour la 1re fois l'engin à voile le plus rapide sur l'eau, détrônant ainsi la planche à voile lors du «Luderitz Speed Challenge» en Namibie (92,30 km/h).
862 km : la plus longue distance jamais parcourue sur un kitesurf. Un périple qui a conduit le Porgugais Francisco Lufinha de Lisbonne jusqu’à Madère du 5 au 7 juillet 2015.
12 à 18 m² : surface de la voile de kitesurf, qui varie selon le degré d'initiation et selon la puissance du vent.
+ 1,5 million : le nombre de pratiquants de ce sport dans le monde
240 mètres : le record mondial d'altitude en kitesurf, établi par le kitesurfeur professionnel Jesse Richman qui a volé avec sa planche (tracté par bateau) au-dessus du fleuve Gorge du Columbia dans l'Oregon.
9 : le nombre de titres de champion du monde décrochés par le Français Maxime Nocher, également 7 fois champion de France.
