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L'impact de la consommation de viandes pourrait croître de 50 à 90% d'ici 2050

La consommation globale de viande devra être réduite de 50 à 90% d'ici 2050 si le monde veut agir contre le réchauffement climatique, a conclu une étude de l'université d'Oxford. Cette alerte intervient quelques jours après le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui démontre que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des transitions économiques «rapides et de grande envergure» dans les domaines, entre autres, de l'agriculture et de l’énergie. Selon la FAO, l'élevage pourrait réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre.

L'impact de la consommation de viandes pourrait croître de 50 à 90% d'ici 2050

La consommation globale de viande devra être réduite drastiquement si le monde veut agir contre le réchauffement climatique, montre une étude parue dans la revue Nature et consacrée à l'impact environnemental de ce que nous mangeons. Les pays développés en particulier devront réduire de 90% leur consommation de viande pour préserver la planète et nourrir les quelque 10 milliards d'humains d'ici 2050, ont calculé des chercheurs de l'université d'Oxford. «Aucune solution à elle seule ne suffira à nous garder dans les limites planétaires», souligne Marco Springmann, de l'université d'Oxford, cité par l'AFP. «Mais si toutes les solutions étaient mises en œuvre ensemble, il pourrait être possible de nourrir de façon durable une population en pleine croissance», poursuit le chercheur. Il était déjà de notoriété publique que l'agriculture, notamment l'élevage, est source importante d'émissions de gaz à effet de serre, mais cette étude a quantifié les impacts environnementaux de la consommation de viandes essentiellement. «Sans action concertée, les impacts environnementaux de notre alimentation pourraient croître de 50 à 90% d'ici 2050, du fait de la croissance de la population et de régimes toujours plus riches en graisses, sucre et viande», ajoute l'auteur principal de ces travaux.

En plus des gaz à effet de serre, l'agriculture est aussi source de pollution des nappes phréatiques. En juin dernier, la FAO avait publié un document intitulé «Examen global de la pollution de l'eau par l'agriculture» selon lequel les 115 millions de tonnes d'engrais minéraux azotés appliqués chaque année au niveau mondial sur les cultures, 20% finissent par s'accumuler dans les sols et contaminer les nappes phréatiques. Depuis 1960, l'utilisation d'engrais minéraux a été multipliée par 10, tandis que depuis 1970, les ventes mondiales de pesticides sont passées d'un milliard à 35 milliards de dollars par an. D'autre part, l'élevage, qui représente un sixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, pourrait réduire de telles émissions de 30% en ayant recours à des technologies existantes. Mais produire de la viande est aussi synonyme de consommation d'eau : pour produire 500 grammes de bœuf, il faut près de 7.000 litres d'eau. Selon les scientifiques d'Oxford, réduire de moitié le gaspillage alimentaire dû à de simples problèmes de gestion pourrait réduire les répercussions environnementales de 16%. 

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