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L'Organisation des Nations unies de l'agriculture et l'alimentation (FAO) a publié l'Indice des prix des cinq groupes de produits alimentaires de mars qui fait ressortir une légère augmentation estimée à 1,1% comparativement au mois précédent et de 0,7% comparé à la même période de 2017. L'Indice FAO, basé sur les échanges commerciaux mondiaux, regroupe les cinq produits alimentaires de base : sucre, produits laitiers, viandes, huiles et céréales. «Comme en février, l'augmentation en glissement mensuel est principalement due à la hausse des cours internationaux des céréales et des produits laitiers. Les prix du sucre et des huiles végétales ont, quant à eux, continué de baisser et ceux de la viande ont légèrement augmenté», rapporte la FAO dans son bulletin du 5 avril. Cette augmentation de l'Indice, même légère, confirme la tendance haussière observée ces derniers mois «ce qui traduit un affermissement des cours internationaux de pratiquement toutes les principales céréales». La hausse de l'Indice des principales céréales intervient en dépit de l'augmentation des récoltes mondiales. La FAO explique ce phénomène par la sécheresse persistante aux États-Unis et des températures particulièrement basses enregistrées en Europe. Les prix du maïs se sont consolidés grâce à une forte demande mondiale et à de mauvaises perspectives de récoltes en Argentine. En revanche, l'Indice FAO des prix des huiles végétales affichait une valeur moyenne de 156,8 points en mars, soit un léger recul par rapport au niveau de février, qui était déjà au plus bas depuis plusieurs mois. Celui des produits laitiers a enregistré une hausse de 3,3% par rapport à février. «L'Indice FAO des prix de la viande est demeuré globalement inchangé depuis février, alors que les prix de la viande bovine ont baissé et ceux de la viande ovine et de la viande de porc ont connu une hausse grâce à de fortes demandes d'importation, en particulier en provenance de Chine», indique le bulletin de l'Organisation onusienne. Sur l'offre et la demande de céréales, la FAO note «une production record en 2017-2018 porte les stocks mondiaux de céréales à un niveau record, malgré une hausse de la consommation et des échanges soutenus». Selon les prévisions de l'Organisation onusienne, la production mondiale de céréales devrait croître de 33 millions de tonnes (+1,3%) en 2017, pour atteindre près de 2.646 millions de tonnes. La production mondiale de céréales devrait donc dépasser les prévisions de février de 3,5 millions de tonnes, principalement en raison d’une révision à la hausse de la production de maïs en Europe.
En revanche, les prévisions de récolte de blé «sont plus prudentes». Les dernières prévisions pour la production mondiale de blé en 2018 s'établissent à 750 millions de tonnes, en baisse de 7 millions de tonnes par rapport au niveau quasi record de 2017, mais néanmoins 6 millions de tonnes au-dessus du volume prévu le mois dernier. Au chapitre des stocks mondiaux des céréales, les dernières prévisions de la FAO relatives aux stocks mondiaux de céréales sont estimées à 748,2 millions de tonnes et devraient dépasser de près de 4% (28 millions de tonnes) le niveau de l'année précédente, pour atteindre un volume record. Les stocks mondiaux de la principale céréale, le blé devraient être légèrement inférieurs aux prévisions de février ; «ils marquent toutefois un record absolu et se situent à 8% (soit 20 millions de tonnes) au-dessus de leur niveau global d’ouverture. Ceux des céréales secondaires (orge, sorgho, avoine, mil...) devraient atteindre, selon les dernières estimations, quelque 305 millions de tonnes, soit 1,6% (ou 4,8 millions de tonnes) de moins que prévu en février. La FAO rappelle que les principaux exportateurs de céréales sont l'Argentine, l'Australie, le Canada, les États-Unis et l'Union européenne. Les États-Unis figurent également parmi les principaux exportateurs de riz avec l'Inde, le Pakistan, la Thaïlande et le Viet Nam.
