Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

L'insécurité alimentaire s'aggrave dans le monde

L'insécurité alimentaire s'aggrave dans le monde
«Répondre à l'urgence ne suffit pas : il faut augmenter les investissements et promouvoir les programmes de développement à long terme», a souligné Daniela Bernacchi, directrice générale de Cesvi. Ph. DR

«Au total, 124 millions de personnes souffrent de faim aiguë dans le monde, tandis que 151 millions d'enfants sont affectés par un arrêt de leur croissance et 51 millions de dépérissement». C'est par ce constat accablant, établi par l'Indice mondial réalisé par les ONG irlandaise Concern Worldwide et allemande Welthungerhilfe, que le monde a célébré hier la Journée mondiale de l'alimentation. Les chiffres avancés par ces ONG ne diffèrent guère de ceux de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).
Dans son rapport sur la situation mondiale de l'alimentation 2018, la FAO rapporte que «pour la troisième année consécutive, la faim dans le monde a gagné du terrain. Le nombre absolu de personnes sous-alimentées, c’est-à-dire celles souffrant d’une carence alimentaire chronique, est passé à près de 821 millions en 2017, contre environ 804 millions en 2016. Soit des niveaux d’il y a presque dix ans». La FAO place l'Afrique en tête des continents les plus impactés par l'insécurité alimentaire. Sur ce continent, la prévalence de la sous-alimentation affecte presque 21% de la population, soit plus de 256 millions de personnes. Cette progression mondiale de ces trois dernières années intervient après le recul de la faim enregistré en 2015. «Malgré ces données préoccupantes, une amélioration a eu lieu : entre 2000 et 2018, l'Indice mondial de la faim, réalisé cette année sur 119 pays, a reculé de 29,2 à 20,9», écrivent les ONG Concern Worldwide et Welthungerhilfe.
«L'action conjuguée de la communauté internationale, des gouvernements et de la société civile est nécessaire pour affronter la crise alimentaire dans les régions du monde où la situation est encore alarmante. Mais répondre à l'urgence ne suffit pas : il faut augmenter les investissements et promouvoir les programmes de développement à long terme», a souligné la directrice générale de Cesvi, organisation humanitaire italienne, Daniela Bernacchi. 

Lisez nos e-Papers