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L'institution présidée par Omar Azziman veut contribuer à la réflexion sur le nouveau modèle de développement

La13e session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), qui s’est ouverte hier à Rabat, se poursuit aujourd’hui avec l’examen notamment des points relatifs aux activités et au budget 2018. Mais c’est le point relatif à la contribution du Conseil à la réflexion visant la révision du modèle de développement du Royaume qui devrait marquer les travaux de cette session. Pour Omar Azziman, l’école étant au cœur de tout projet de société, il est normal que le CSEFRS participe à la réflexion sur le nouveau modèle de développement que tout le monde appelle de ses vœux.

Plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour de la 13e session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique dont les travaux ont démarré hier et se poursuivent aujourd’hui à Rabat. La journée d’hier a ainsi été consacrée à l’examen du premier point de l’agenda de cette session, à savoir la présentation de la contribution du Conseil à la réflexion visant à reconsidérer le modèle du développement du Royaume. Partant du constat établi par Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui avait évoqué les limites du modèle de développement actuel, le Conseil s’est penché sur l’examen de la place de la réforme de l’école, l’éducation et la formation du capital humain au sein de ce nouveau modèle.

«Le Souverain a invité les différentes institutions concernées, chacune dans son domaine de compétence, à reconsidérer notre modèle de développement pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît notre pays. Nous avons saisi au vol cette Invitation Royale qui nous a été adressée pour apporter notre prompte contribution à ce nouveau chantier stratégique», souligne Omar Aziman, président du Conseil supérieur de l’éducation et de la formation. En effet, conscient que tout nouveau modèle économique doit placer en son centre de gravité et au cœur de son système névralgique la réforme de l’école, le Conseil a souhaité apporter sa contribution à ce volet de la réflexion en élaborant un avant-projet de la vision du Conseil de cet axe. Déjà élaborée par trois membres du Conseil, à savoir Rabiâ Naciri, Nadia Bernoussi et Rahma Bourkia, cette mouture a été soumise pour discussion au sein du Bureau dans le but de l’examiner aujourd’hui par l’Assemblée générale. La première journée de cette session a été par ailleurs consacrée à l’examen d’un projet de rapport sur les métiers et plus précisément sur leur mise à niveau. Préparée par la Commission permanente des métiers de l’éducation, de la formation et de la gestion avec le soutien du Pôle des études, cette monture fait suite au colloque international sur la problématique des métiers organisé en mai. Après cet événement, le Conseil a décidé de consacrer un rapport spécifique à cette question pour compléter, approfondir et enrichir les recommandations de la vision dans ce domaine.

Outre ce point, le Conseil a planché, lors de la première journée de cette session, sur la discussion du rapport national TIMSS 2015 (The Trends in International Mathematics and Science Study). À cet égard, M. Aziman a rappelé que ce rapport national qui utilise les données recueillies dans l’étude TIMSS 2015 a été élaboré par l’Instance nationale d’évaluation dans le but d’avoir une analyse fine des données portant sur le Maroc afin de mieux cerner la situation et identifier les points faibles.
«Vous savez que l’Association internationale de l’évaluation des acquis des élèves procède, tous les quatre ans, à des études d’évaluation des acquis des élèves en mathématiques et en sciences, connues sous le nom de TIMSS. Ces études sont menées dans plusieurs pays, dont le Maroc. Elles sont supervisées méthodologiquement par cette Association et réalisées sur le terrain avec le concours des instances compétentes de chaque pays. Mais si cette association publie les résultats en comparant les scores des élèves à l’échelle internationale pour faire apparaître les grandes tendances, elle ne réalise pas de rapport par pays. C’est pourquoi notre Conseil avait décidé, à l’instar de ce qui se fait dans certains pays, d’analyser les données qui concernent notre pays. Cette analyse permet, à l’instar d’autres évaluations, de mettre à la disposition de notre Conseil d’excellents outils d’évaluation et de suivi des acquis des élèves», fait savoir le président du Conseil.

Quant à la deuxième journée de cette 13e session (aujourd’hui), elle devrait être consacrée, selon le président du Conseil, à l’examen du mode de fonctionnement du Conseil et à la programmation de ses activités et son budget de 2018. En effet, M. Azziman, qui semble ne pas apprécier le ralentissement du rythme de fonctionnement de son institution, souhaite revoir son mode de fonctionnement en vue de corriger les imperfections constatées. «Ces derniers temps, nous avons constaté une sorte d’essoufflement dans le rythme de fonctionnement du Conseil, qui se traduit par des lenteurs dans la réalisation des travaux et une baisse de la participation, de l’implication et peut être de la motivation d’une partie des membres. Nous nous sommes efforcés d’identifier les causes et d’imaginer les remèdes. Le résultat de ce travail tient en une série de propositions de réaménagement des procédures suivies, de redistribution de certaines tâches et de renforcement de certaines instances. Ces propositions ont été regroupées dans un document intitulé “Fonctionnement du Conseil, bilan et perspectives”». Selon le même responsable, ce document procède à un réexamen du mode de fonctionnement du Conseil pour améliorer la productivité, accroître la fluidité, mieux centrer le travail de certaines instances et redynamiser le Conseil en gardant un haut degré d’exigence au plan de la qualité et en reportant l’amendement du règlement intérieur du Conseil à un stade avancé du mandat en cours ou au début du prochain mandat. Il convient de souligner que l’ouverture de cette 13e session a été marquée par la signature de la convention d’échange de données, d’informations et de documents entre le Conseil, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministère des Habous et des affaires islamiques et l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme. 

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