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Management & Carrière : Quel est le lien entre la transformation et l’intelligence collective ?
Martin Duval : Il existe plusieurs liens entre transformation digitale et intelligence collective. Aujourd’hui, lorsque les entreprises souhaitent se lancer dans la transformation digitale, elles veulent savoir sur quoi cela doit porter. Elles veulent aussi identifier les projets impliquant les différentes parties prenantes. L’agilité, c’est aussi un sujet de vitesse, du fait que transformer c’est réussir à raccourcir la durée de réalisation d’un projet, mais c’est également trouver des vraies preuves de cette transformation. L’intelligence collective massive apporte les réponses clés à la transformation agile. Elle arrive aujourd’hui à être efficace entre 6 et 8 semaines, surtout quand il y a une appropriation dans la co-construction : on devient alors plus rapide puisque tout le monde a été embarqué sur les solutions et on peut gagner en efficacité. C’est aussi une preuve de la transformation digitale que d’avoir utilisé une plateforme digitale et d’avoir prouvé qu’elle était efficace.
Récemment, vous avez publié un livre qui traite de l’Open Innovation. Comment définissez-vous ce concept ?
L’Open Innovation est un champ qui implique finalement que quand on est une organisation, on ne peut plus résoudre une problématique tout seul. On doit à la fois, non seulement mobiliser les collaborateurs, ce qui n’est pas toujours facile, mais aussi s’intéresser aux différentes parties prenantes externes. Cela implique l’intelligence des clients, des startups, des étudiants dans les écoles et les partenaires. L’Open Innovation c’est de dire qu’il y a tout cet écosystème de parties prenantes, comment peut-on les impliquer et les mobiliser pour co-créer notre avenir ? Sur ce volet, il y a un petit lien, en effet, avec l’intelligence collective puisque finalement, si on fait de l’intelligence collective massive avec nos salariés, demain on sera peut-être capable de le faire avec nos clients.
Personnellement, je pense qu’on va voir arriver des marques et des entreprises qui vont commencer à oser à lancer des débats des clients, partant du principe que les sujets sont certes plus marketing, mais ils sont aussi plus sociétaux. Le fait de parler à ses clients citoyens, cela va devenir une compétence du futur.
