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Les Lions à 90 minutes d’un deuxième titre continental, 42 ans après l’exploit d’Addis Abeba

Après un parcours quasi parfait vers le match ultime de l’édition 2018, le Maroc est à 90 minutes d’un titre continental qui le fuit depuis 42 ans et la fameuse CAN 1976. L’équipe de Jamal Sellami aura également une revanche à prendre face au Nigeria, qui avait éliminé la sélection conduite par Hassan Benabicha en 2014 en Afrique du Sud (4-3 en quarts de finale). Une finale inédite qui opposera deux équipes nationales n’ayant jamais atteint ce stade de la compétition et qui devrait déchaîner les passions d’un public embrasé dans le chaudron de Casablanca, dimanche à partir de 19 h.

Les Lions à 90 minutes d’un deuxième titre continental, 42 ans après l’exploit d’Addis Abeba
Jamal Sellami et ses protégés pourront compter sur le soutien indéfectible des milliers de supporters du Complexe Mohammed V. Ph. Seddik

Éliminée du quart de finale lors de sa première participation au Championnat d’Afrique des Nations en 2014, en Afrique du Sud, la sélection nationale marocaine des joueurs locaux a réussi à se hisser en finale de l’édition 2018, grâce à une belle génération de joueurs dont plusieurs frappent désormais aux portes des clubs européens et sous la houlette d’un coach qui a su construire un effectif soudé et efficace. Tombeurs de la Mauritanie, de la Guinée, de la Namibie et du champion de l’édition 2014 (la Libye), les Lions de l’Atlas s’apprêtent à se mesurer à un grand calibre du continent africain, le Nigeria, dont le CHAN 2018 représente également la deuxième participation. Le Complexe Mohammed V de Casablanca sera certainement chaud-bouillant, dimanche à partir de 19 h, à l’occasion de ce duel qui pourrait offrir au Maroc son premier titre continental depuis la campagne victorieuse des Faras, Baba, Aâssila, feu El Hazzaz et compagnie à Addis Abeba en 1976, soit presque un demi-siècle plus tard (42 ans). 

Quatorze ans après la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2004 en Tunisie, les Lions tenteront d’étoffer le palmarès national avec un trophée qui n’en est qu’à sa 4e édition. Pour ce faire, le capitaine Badr Banoune et ses coéquipiers pourront compter sur plusieurs atouts : un public tout acquis à leur cause, une pelouse qu’ils ne connaissent que fort bien et où ils ont évolué pendant l’intégralité du tournoi, la meilleure ligne offensive (12 buts en 5 matchs) et le meilleur buteur de l’histoire de la compétition (Ayoub El Kaâbi, 8 buts), la meilleure défense (seulement 2 buts encaissés) et une juteuse prime en cas de consécration (estimée à 500.000 DH pour chaque joueur). Autant dire que tous les ingrédients du succès seront réunis dimanche en soirée à Casablanca, mais encore faudrait-il ne pas sous-estimer une sélection nigérienne combative et accrocheuse.

Le panache des Lions mis  à épreuve face à la ténacité des Nigérians
Troisièmes de l’édition 2014, les Supers Eagles disputeront, tout comme le Maroc, leur première finale du CHAN et devraient batailler pour surprendre les joueurs de Sellami devant leur public et sur leurs terres. Rapides, dangereux sur contre-attaques, mais surtout tenaces et toujours prêts à rebondir après une entame titubante, les Nigérians ont déjà fait montre de leur grande obstination à l’occasion de deux rencontres : celle face à la Guinée équatoriale lors de la troisième journée du groupe C (menés au score jusqu’à l’heure de jeu avant d’inverser le résultat à 3-1) et surtout le quart de finale face à l’Angola, qui a mené au score jusqu’à la 90e minute avant que le Nigeria n’égalise à la 91e puis ne prenne l’avantage à la 109e minute. En demi-finale face au Soudan, les Verts avaient démontré qu’ils savaient aussi gérer les situations de crise, car malgré leur infériorité numérique et la sortie du gardien titulaire sur blessure, le bloc équipe a su tenir le coup et garder le score de 1-0 inchangé jusqu’au bout face au Soudan. Le Maroc sera donc opposé à une équipe qui ne lâche rien et qu’il faudra contenir jusqu’aux derniers souffles de la rencontre. Les Supers Eagles devraient débarquer sur la pelouse du stade de Casablanca avec une bonne dose de motivation, surtout après les propos du ministre de la Jeunesse et des sports, Solomon Dalung, qui avait déclaré : «Je suis tellement excité à propos de cette équipe et des millions de Nigérians qui aiment le football et qui veulent que l'équipe réussisse au Maroc… Monsieur le Président regarde le tournoi et suit les progrès de l'équipe. Avec des Nigérians toujours désireux de gagner, ramener le titre à la maison sera le moyen idéal pour les satisfaire». 
Jamal Sellami et ses protégés sont donc face à un défi de taille, mais pourront tout de même compter sur le soutien indéfectible des milliers de supporters du Complexe Mohammed V et des millions de Marocains scotchés devant leurs écrans, dimanche.   

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