Connexion
Sortie honorable pour les Lions de l’Atlas. Ils ont évité le zéro pointé en tenant lundi en échec l'Espagne lors du troisième et dernier match du groupe B (2-2). Bien entrés dans le match, les Lions de l'Atlas ont ouvert le score dès la 14e minute grâce à Khalid Boutaïb. L'attaquant marocain a profité d'une mésentente entre Andrés Iniesta et Sergio Ramos pour aller battre avec beaucoup de sang-froid le gardien espagnol David De Gea. C'est la première réalisation du Maroc en phase finale de la Coupe du monde depuis 1998. Le dernier joueur à avoir marqué un but en Coupe du monde était Salaheddine Basser en Coupe du monde en France face à l'Écosse
(3-0 en faveur du Maroc). Cet avantage des Lions de l'Atlas a été de courte durée puisque Isco a profité d'un caviar d'Ineasta pour égaliser pour la «Roja» à la 25e minute.
Boutaïb rate le doublé
Dans une partie ouverte, Boutaïb n'était pas loin de doubler la mise sur une nouvelle erreur défensive espagnole, mais De Gea remportait cette fois-ci son duel, ce qui a permis au gardien espagnol de réaliser son premier arrêt en Coupe du monde. Hakim Ziyech (42e) a eu également l'occasion du 2-1 pour le Maroc, mais il a envoyé son tir dans les nuages.
La barre transversale et le VAR envoient l'Espagne en 8e de finale
Au retour des vestiaires, ce sont les Lions de l'Atlas qui se sont montré les plus dangereux. Nordin Amrabat a envoyé un tir monumental repoussé par la barre transversale de De Gea. C'est ensuite les Espagnols qui ont mis le pied sur le ballon. Isco a failli offrir l'avantage à son équipe, mais Saïss réalisait un sauvetage in extrémis. Poussés par des milliers de supporters, les Lions de l'Atlas reprennent l'avantage à la 81e minute. Entré en cours de jeu, Youssef En Nesyri a profité d'un corner botté par Fayçal Fajr pour placer une belle tête en pleine lucarne provoquant l'hystérie des supporters marocains dans les gradins du stade de Kaliningrad. Et alors que les Lions de l'Atlas filaient vers une victoire historique, Iago Aspas égalisait pour l'Espagne. Un but refusé dans un premier temps par l'arbitre pour hors-jeu. Mais il est revenu sur sa décision après avoir recouru à la vidéo. Décidément, cette technologie semble toute faite pour l'Espagne. Après avoir invalidé un but pour l'Iran pour hors-jeu, le VAR offre le but de l'égalisation à l'Espagne.
«Le Maroc quitte la compétition la tête haute»
Très ému après l'élimination, le sélectionneur national, Hervé Renard, a assuré en conférence de presse d'après-match que les Lions de l'Atlas quittent le Mondial la tête haute après leur belle prestation lundi face à l'Espagne
(2-2) lors du troisième et dernier match du groupe B. Il a en outre souligné que son équipe a manqué d’expérience, notamment lors du premier match perdu face à l'Iran 0-1. Il a, en revanche, indiqué que les Lions de l'Atlas ont fourni une belle prestation face au Portugal et face à L’Espagne. Le technicien français n'a pas omis de féliciter ses joueurs pour l'effort considérable qu'ils ont déployé. Concernant sa première participation en Coupe du monde, Renard a déclaré que c'était une bonne expérience : «C'était une bonne expérience. C'est ma première Coupe du monde. J'ai surtout appris que quand tu ne marques pas de buts, il ne faut pas en prendre».
Hervé Renard, entraîneur des Lions de l'Atlas
«Il va falloir rester sur la continuité avec ce groupe de qualité»
«Les Marocains peuvent être fiers de cette équipe. Nous en tout cas on est fiers de nos fans. Encore une fois, on dirait qu'on évoluait à domicile. On n’a pas envie de faire trop de polémique. C’est une belle compétition, il faut la respecter. Malheureusement, je pense que notre pays n'a pas été respecté et apprécié à sa juste valeur dans cette compétition. C'est un peu frustrant. L'équipe d'Espagne a de grands joueurs, on leur souhaite le meilleur. On a l'impression qu'on méritait un peu mieux, mais qu'on n'a pas été juste avec nous, surtout contre le Portugal. Il va falloir rester sur la continuité avec ce groupe de qualité et avec un très grand entraîneur comme Hervé Renard qui a su nous amener à nous transcender.»
Mehdi Benatia, capitaine des Lions de l'Atlas
DNES à Kaliningrad, Abderrahman Ichi
