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«Nous sommes prêts. Je vous demande de nous faire confiance.» Les mots d’Hervé Renard juste après la victoire (3-1) des Lions de l’Atlas sur l’Estonie à Tallinn témoignent d’une grande confiance du technicien français dans ses troupes. À quatre jours du début du Mondial 2018 et à cinq de l’entrée en lice des coéquipiers de Mehdi Benatia face à l’Iran, le succès face aux Estoniens est venu confirmer la bonne santé de l’équipe nationale avant le rendez-vous planétaire. Cela fait exactement un an que le Maroc n’a pas perdu un seul match, ni en amical ni en officiel. Si on compte les matchs disputés par les joueurs locaux lors de leur succès au CHAN, la série s’élève à 18 matchs sans défaite. Dans le registre mondial, seule l’Espagne a fait mieux (20 matchs sans défaite). C’est justement le bijou du CHAN, Ayoub El Kaâbi, qui a concentré la majeure partie des éloges de la part des supporters. Le natif de Hay Lalla Meryem à Casablanca n’a pas marqué, mais a été influent sur les trois buts. En plus de son sens du placement hors pair, l’attaquant a déstabilisé la défense estonienne et surtout l’ordre hiérarchique dans les choix de Renard. Pour ce match face à l’Estonie, le coach a décidé de remanier son onze-type, en incluant donc l’attaquant de la RSB en pointe, Amine Harit en soutien à Hakim Ziyech et Nordin Amrabat en arrière droit. Et le moins que l’on puisse dire est que la première mi-temps a été un véritable régal.
La baisse d’intensité irrite Renard
En seconde période, les nombreux changements ont quelque peu perturbé le jeu des Lions de l’Atlas. La nouvelle disposition tactique aussi, avec quatre attaquants de pointe qui jouaient en même temps. Bien évidemment, la solidité défensive en a pâti et la concentration a suivi. Si le but d’En-Nseyri est un chef-d’œuvre collectif, le but de l’Estonie est une faillite de tout le groupe, resté statique quand les Estoniens ont haussé leur rythme, bien aidés par la fraicheur de leurs remplaçants. L’autre enseignement que l’on pourrait tirer est l’absence de Mehdi Carcela, le joueur qui a disputé le moins de minutes de tout le groupe, avec un quart d’heure face à la Slovaquie.
«Nous avons fait tout ce qu’il ne fallait pas faire en deuxième mi-temps, a lâché Renard furieux. C’est bien parce que ça me donnera une occasion de remonter tout le monde. On fait un très bon pressing et on est bien doté techniquement. On est prêts physiquement et on doit être prêts mentalement. Quand on perd le contrôle du ballon, on devient une équipe moyenne, alors qu’on est une bonne équipe. Mais en Coupe du monde, il va falloir être une très bonne équipe, si on veut bousculer des équipes comme l’Espagne et le Portugal et si on veut battre l’Iran pour faire vivre au peuple marocain une superbe Coupe du monde.»
