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Mardi 19 Mars 2024
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«Les Lions de l’Atlas n’occupent pas seulement un coin de ma tête, la sélection, je la vis tout le temps»

L’international marocain Zakaria Bergdich, non retenu en sélection nationale A depuis 2013, poursuit sa carrière au Portugal dans le club CF Os Belenenses, après avoir roulé sa bosse en France, en Espagne, en Angleterre et en Italie. Aujourd’hui âgé de 28 ans, l’arrière gauche aspire toujours à reconquérir sa place en équipe nationale, un rêve qu’il estime légitime : «Quand je vois un latéral droit évoluer au poste de latéral gauche, je me demande pourquoi pas moi». Dans cet entretien, Bergdich livre également ses impressions sur les prestations du groupe d’Hervé Renard et revient sur son transfert raté vers le FC Porto.

«Les Lions de l’Atlas n’occupent pas seulement  un coin de ma tête, la sélection, je la vis tout le temps»

Le Matin : Vous avez signé avec CF Os Belenenses, pourquoi ce choix ?
Zakaria Bergdich
: C’est un club qui tenait beaucoup à moi. C’est aussi un club qui évolue dans la première division portugaise. C’est un championnat qui me convient bien. Il y a de bonnes équipes, il y a de grands clubs. C’est un club qui me permettra d’évoluer encore.

Quel est le projet que vous a présenté au CF Os Belenenses ?
J’ai discuté avec l’entraîneur. Il m’a convaincu de venir en me disant que je si je suis bon avec CF Os Belenenses, j’aurais l’opportunité de signer dans un club plus prestigieux au Portugal. Et effectivement, ça a failli être le cas, puisque j’ai été à deux doigts de rejoindre le FC Porto, mais ça ne s’est pas fait. J’aurai sûrement une autre chance plus tard.

Pourquoi ce transfert pour le FC Porto ne s’est-il finalement pas concrétisé ?
C’est vrai qu’il y a eu des contacts entre mon club et le FC Porto pour mon transfert. Ensuite, le FC Porto a formulé une offre à CF Os Belenenses. Je devais signer mardi 28 août, deux jours avant la fermeture du mercato. J’avais un match lundi avec mon club. L’entraîneur est venu me voir pour me demander si je voulais jouer le match ou pas. J’ai répondu naturellement que je voulais le jouer. Malheureusement, je me suis blessé. J’ai dû quitter mes coéquipiers au bout de 20 minutes. J'étais arrivé le lendemain blessé à la visite médicale et ça n’a pas plu à l’entraîneur de Porto qui avait besoin d’un joueur disponible tout de suite. Voilà pourquoi ce transfert ne s’est pas concrétisé. J’aurai une autre chance la prochaine fois. C’est le «Mektoub»

Actuellement, votre club occupe la 12e place, est-ce que le fait de se classer en première partie du tableau est une ambition légitime ?
Bien sûr que c’est une ambition légitime. Notre objectif est de viser l’Europa League. Le CF Os Belenenses est un club stable. On va se battre pour décrocher une place européenne.

Plus personnellement, quelles sont vos ambitions pour cette saison ?
Réaliser une bonne saison avec mon club et revenir en sélection nationale. Je suis venu dans un championnat compétitif pour pouvoir m’exprimer et attirer l’attention du sélectionneur national.

Vous avez connu l’équipe nationale, les Lions de l’Atlas restent-ils dans un coin de votre tête ?
Les lions de l’Atlas n’occupent pas seulement un coin de ma tête, la sélection, je la vis tout le temps. La sélection représente beaucoup de choses pour moi. C’est ma vie.

Dans quels domaines pensez-vous pouvoir vous perfectionner pour convaincre Hervé Renard de vous rappeler chez les Lions de l’Atlas ?
À l’époque où j’étais arrivé en sélection, j’étais assez jeune, parce que j’ai commencé avec l’équipe olympique et j’ai enchaîné avec l’équipe A. Maintenant, j’arrive à maturité. J’ai acquis entre temps beaucoup d’expérience et suis prêt à occuper le poste de latéral gauche. Je suis à la disposition de l’entraîneur. Je sais qu’il y a beaucoup de bons joueurs, mais je me tiens prêt si le sélectionneur a besoin de moi.

Qu’est-ce que ça vous fait de voir la sélection nationale aligner un latéral droit au poste de latéral gauche ?
Quand je vois deux latéraux droits évoluer au poste de latéral gauche, je me dis que j’aurais pu être en sélection au moins pour aider l’équipe nationale. Dans le football, il faut savoir que lorsqu'un groupe se forme, il faut respecter la cohésion de ce groupe. Le coach fait des choix. Tous les joueurs doivent les respecter. Mais c’est vrai que lorsque je vois un latéral droit évoluer au poste de latéral gauche, je me demande pourquoi pas moi. J’espère que ce jour viendra.

Vous avez sans doute vu les deux derniers matchs des Lions de l’Atlas face aux Îles Comores. Êtes-vous surpris par le niveau qu’ils ont affiché ?
Vu de l’extérieur, le match disputé aux Îles Comores n’a pas été facile. La pelouse n’était pas fameuse. L’essentiel est qu’on a pris des points. C’est vrai que la prestation n’a pas été parfaite. Il faut dire la vérité. Mais il faut retenir l’essentiel, à savoir prendre des points et s’approcher de la qualification.

Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de votre carrière internationale qui, nous l'espérons, sera relancée ?
C’était la qualification et la participation en Coupe d’Afrique 2013 en Afrique du Sud et la qualification aux Jeux olympiques 2012, où nous étions allés chercher la qualification au tournoi final face au Congo avec les U23.

Les Lions de l’Atlas sont à deux doigts de la qualification pour la CAN 2019, quelles sont leur chance dans le tournoi final ?
Depuis son arrivée, Hervé Renard est a construit un bon groupe avec beaucoup de joueurs de qualité. Il a réussi à qualifier l'équipe nationale en Coupe du monde pour la première fois depuis 20 ans. Les Lions de l’Atlas sont revenus à la place qui était la leur sur l’échiquier footballistique continental. Aujourd’hui, l’équipe nationale fait partie des meilleures du continent. C’est légitime de viser le titre.

Vous avez connu la Ligue 1, la Liga, la Championship et la Série A et maintenant La Liga NOS. Quelle est la différence entre ces différents Championnats ?
Les championnats portugais et espagnol sont très techniques. L’Angleterre et la France sont des championnats physiques et l’Italie est un championnat tactique. 

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