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L’Istiqlal fustige les choix socioéconomiques du gouvernement et l’appelle à initier des réformes audacieuses

Lors de la toute première réunion de son comité central après le 17e congrès, le Parti de l’Istiqlal s’est confirmé en tant que formation politique de l’opposition. Le discours prononcé par son secrétaire général a été très sévère vis-à-vis du gouvernement. Tout en critiquant le blocage du dialogue social et l'érosion du pouvoir d’achat des citoyens, il a fustigé la tendance «néo-libérale» de l’Exécutif.

L’Istiqlal fustige les choix socioéconomiques du gouvernement et l’appelle à initier des réformes audacieuses

Élu en octobre 2017 nouveau secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), à l’issue du 17e congrès, Nizar Baraka a présidé la toute première réunion du comité central du parti, samedi dernier à Rabat. Ce comité, dont les membres ont été élus lors de la derrière réunion du conseil national, est appelé à jouer le rôle de courroie de transmission entre le conseil national et le comité exécutif.
Lors de cette première session, le Parti de l’Isitiqlal a examiné de nombreuses questions et a écarté d’un revers de la main, de manière très claire, les doutes qui persistaient encore sur son positionnement en tant que parti d’opposition. En effet, à l’issue de cette session, le PI a été très critique vis-à-vis du gouvernement, mais tout en proposant une série de pistes à explorer pour améliorer la situation actuelle du paysage sociopolitique.
Le parti de la Balance n’a pas hésité à qualifier le gouvernement d’indécis à plusieurs niveaux. Il a également critiqué son manque de courage pour aller de l’avant dans la poursuite des réformes politiques et institutionnelles. «Il y a une situation de contournement des acquis en matière de démocratie, des droits de l’Homme et des libertés publiques. Il faut mettre un terme à cette situation grise marquée par l’atermoiement et l’attentisme dans la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles et exploiter la marge de manœuvre offerte par la Constitution pour initier plus de réformes. Et ce pour mettre fin à ces formes d’hésitation et aller vers le développement du système politique, la défense des droits de l’Homme et l’instauration, de manière définitive, de la démocratie dans notre pays», a souligné le parti dans le communiqué final de son comité central.
L’Istiqlal a également dénoncé le blocage que connaît le dialogue social tout en rendant le gouvernement pleinement responsable de cette situation. Il a également dénoncé la voie «néo-libérale» qu’emprunte le gouvernement et qui porte atteinte au pouvoir d’achat des citoyens. Dans ce sens, il a appelé à une augmentation des salaires des fonctionnaires dans le cadre de la loi de Finances 2019.
L’Istiqlal a en outre émis des propositions pour améliorer la situation sociopolitique au Maroc. Ainsi, il a appelé à la création d’un «organisme stratégique de la régionalisation avancée» dont l’objectif serait d'assurer le suivi et l’activation du transfert des attributions et des ressources aux régions. Cette structure devra aussi veiller, selon la conception de l’Istiqlal, à l’exécution des contrats programmes signés avec l’État dans le cadre des politiques publiques et des plans sectoriels.
Une autre proposition concerne la révision de la loi organique relative aux partis politiques afin de hisser les formations politiques au niveau de leur rang constitutionnel et leur permettre d'avoir plus de marge de manœuvre pour l’action d’encadrement de la société. Et ce à travers «des réformes au niveau du régime de soutien financier des partis et de la vie politique, tout en optant pour plus de transparence, et en diversifiant les sources de financement afin qu’elles soient en phase avec les développements actuels et pour prémunir l’action politique», souligne le communiqué du comité central.
À ce niveau, le Parti de l’Istiqlal a interpellé le gouvernement pour interagir avec la Décision Royale consistant à relever le volume des financements accordés aux formations politiques. Le comité central a par ailleurs appelé à une profonde refonte de l’ensemble du régime électoral, que ce soit au niveau des lois électorales, du mode de scrutin ou du découpage électoral. Et ce «afin d’avoir un cadre électoral qui traduit une véritable représentativité des citoyens et qui puisse absorber les nouveaux paradigmes de la transformation sociétale et faire émerger de nouvelles institutions élues capables d’interagir et mieux communiquer avec la société locale, mettant ainsi un terme aux représentations portant atteinte à la démocratie et au libre choix», souligne le comité central de l’Istiqlal. 

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