Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

«L’offre en formation est centralisée à Tanger et ne permet pas aux investisseurs d’explorer le potentiel des sous-régions»

«L’offre en formation est centralisée à Tanger et ne permet pas  aux investisseurs d’explorer le potentiel des sous-régions»

Le Matin-Eco : Quels sont les avantages accordés aux opérateurs désireux d'investir dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ? 
Kamal Mazari :
En plus des avantages accordés au sein de toutes les zones franches du Royaume, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma dispose d’autres avantages qui lui sont propres, rendant l’attractivité des investisseurs plus aisée. Elle bénéficie d’une position géostratégique exceptionnelle aux portes de l’Europe, d’un potentiel touristique sous-régional diversifié et d’un rayonnement naturel de Tanger à l’international. 
La région jouit d’une bonne connectivité avec le reste du monde, grâce à un aéroport international, deux régionaux, un port à vocation mondiale, des petits ports régionaux et bientôt la LGV. La région est également réputée pour son positionnement industriel. Elle est classée 2e pôle industriel du pays, grâce à des industries importantes telles que l’aéronautique, l’automobile, le textile, l’agroalimentaire et l’électronique. 

Qu’en est-il des contraintes ?
Malgré un allègement ces dernières années, la lourdeur administrative est encore présente et freine parfois les investissements. 
Aujourd’hui, il faut un véritable coup de fouet pour endiguer ce problème. La région souffre, par ailleurs, d’infrastructures déficientes notamment 
au niveau des hôpitaux, écoles et équipements. 
En outre, les ressources humaines sont caractérisées par un faible niveau d’innovation et de spécialisation, ne drainant pas des industries de pointe. Sur un autre registre, il existe une dualité entre, d’un côté, une vieille industrie traditionnelle (textile, pêche...) et une nouvelle industrie largement compétitive et saluée à l’échelle internationale comme l’aéronautique et l’automobile. Ce paysage industriel atypique peut susciter certaines réticences chez certains opérateurs. Enfin, l’offre en formation est centralisée à Tanger et ne permet pas aux investisseurs d’aller explorer et exploiter le potentiel des sous-régions.

Quels sont aujourd'hui les secteurs à fort potentiel d'investissement ?
La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma est une région à plusieurs vocations économiques, variées selon les territoires. Hormis les activités de commerce, de services et de bâtiment et travaux publics qui sont, à quelques nuances près, présentes dans toute la région, les quatre territoires formant la région affichent des tendances à dominantes variées. C’est ainsi que la localité de Tanger se distingue par son caractère plutôt industriel, notamment le textile, l’automobile et le tourisme alors que Larache se trouve à l’avant-garde régionale dans l’agriculture et la pêche. La localité de Tétouan, profitant de sa proximité de Sebta, a toujours connu une forte activité commerciale mais également touristique. Quant à Chefchaouen et Al Hoceïma, elles se caractérisent par une faible présence d'activités industrielles et agricoles.

Quels sont les chantiers sur lesquels la CGEM travaille pour promouvoir le développement des entreprises et de l'emploi ?
La CGEM organise des rencontres avec les investisseurs afin qu’ils adhèrent à la Confédération tout en les aidant dans les démarches pendant leur installation, que ce soit avec la CNSS, l’ANAPEC, l’OFPPT ou encore le CRI. La CGEM offre un service personnalisé aux membres avec les différentes administrations et partenaires. 
Propos recueillis par M.A.H.

Lisez nos e-Papers