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L'ONU crée le Partenariat de la mode durable

Avec un chiffre d'affaires de 2.500 milliards de dollars, l’industrie de la mode génère 20% des eaux usées mondiales et émet 10% des émissions de carbone. Voulant mettre la mode au vert, dix organisations des Nations unies ont convenu de créer une alliance des Nations unies pour la mode durable intitulée «Partenariat des Nations unies sur la mode durable et les Objectifs de développement durable».

L'ONU crée le Partenariat de la mode durable
Les vêtements libèrent chaque année un demi-million de tonnes de microfibres dans l'océan, ce qui équivaut à plus de 50 milliards de bouteilles en plastique.

«À l'heure actuelle, les émissions totales de gaz à effet de serre provenant de la production de textiles, soit 1,2 milliard de tonnes par année, sont supérieures à celles de tous les vols internationaux et de la navigation maritime combinés. Selon certaines estimations, les émissions du secteur devraient augmenter de plus de 60% d'ici 2030», avait indiqué, en début d'année à Bonn, l'ONU-Climat qui s'était réuni avec 38 représentants de marques célèbres de textile afin de limiter l'impact environnemental du secteur du textile. L'idée poursuit son chemin avec la création par les Nations unies de l'alliance intitulée «Partenariat des Nations unies sur la mode durable et les Objectifs du développement durable». L'ONU-Environnement a pris une décision audacieuse en acceptant d’accueillir l’Alliance au cours de sa première année et de la lancer officiellement lors de sa prochaine Assemblée de l’environnement en mars 2019. «L’Alliance vise à toucher un public plus large, États, ONG et autres acteurs concernés», rapporte la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Selon cette dernière, le chiffre d'affaires de l'industrie de la mode est évalué à plus de 2.500 milliards de dollars et emploie plus de 75 millions de personnes dans le monde. «Entre 2000 et 2014, la production de vêtements a doublé, le consommateur moyen ayant acheté 60% de plus de vêtements qu'il y a 15 ans. Pourtant, chaque vêtement est porté maintenant deux fois moins longtemps. 
L'industrie est vraiment entrée dans l'ère de la mode rapide», écrit la CCNUCC. S'habiller représente un coût environnemental : près de 20% des eaux usées mondiales sont produites par l’industrie de la mode, qui émet également environ 10% des émissions mondiales de carbone. En outre, l’industrie textile a été identifiée comme un facteur majeur des rejets du plastique dans l’océan. En novembre 2017, un rapport de la Fondation Ellen MacArthur révèle que chaque seconde, l'équivalent d'un camion à ordures de textiles est mis en décharge ou brûlé. «Une valeur estimée à 500 milliards de dollars est perdue chaque année en raison de vêtements à peine usés et rarement recyclés», ajoute le rapport. Et d'avertir que si rien ne change, d'ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie du textile représenteront le quart du budget carbone mondial. «Outre le gaspillage, l'industrie pollue : les vêtements libèrent chaque année un demi-million de tonnes de microfibres dans l'océan, ce qui équivaut à plus de 50 milliards de bouteilles en plastique. Les microfibres sont probablement impossibles à nettoyer et peuvent entrer dans les chaînes alimentaires», conclut le rapport. 

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