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L'ONU a lancé jeudi un appel «urgent» aux donateurs internationaux s'étant engagés à participer à son programme d'aide aux réfugiés syriens, affirmant qu'elle n'avait reçu qu'un cinquième des financements demandés. En avril, «nous avions demandé 5,6 milliards de dollars pour 2018», a affirmé Amine Awad, le directeur pour le département Moyen-Orient/Afrique du Nord à l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Fin avril, la communauté internationale réunie à Bruxelles avait promis 4,4 milliards de dollars pour aider les millions de déplacés et réfugiés syriens en 2018. L'ONU avait cependant chiffré les besoins à un total de 9,1 milliards de dollars : 5,6 milliards de dollars pour soutenir les réfugiés dans les pays voisins, et 3,5 milliards de dollars pour l'aide humanitaire en Syrie. Le directeur régional du Programme alimentaire mondial (PAM), Muhannad Hadi, a exprimé sa gratitude pour «tout le soutien fourni par les donateurs», insistant toutefois sur «l'importance de la poursuite de ce soutien jusqu'à ce qu'une solution politique soit trouvée» au conflit qui ravage la Syrie depuis 2011. Cette guerre a fait 350.000 morts et jeté sur les routes plus de la moitié de la population, avec environ 6,1 millions de personnes déplacées à l'intérieur de la Syrie et plus de cinq millions de Syriens réfugiés à l'étranger. La plupart des réfugiés ont trouvé refuge dans les pays voisins de la Syrie, comme le Liban, la Jordanie et la Turquie, dont les gouvernements lancent régulièrement des appels à davantage de soutien financier de la part de la communauté internationale.
