Des comptables agréés, des experts-comptables, des comptables indépendants et de hauts fonctionnaires de l’administration publique marocaine ont débattu, jeudi à Rabat, du sujet de la digitalisation de l’administration marocaine, dans le cadre d’un séminaire organisé à l’initiative de l’Organisation professionnelle des comptables agréés du Maroc (OPCA). Cette rencontre s'est déroulée en deux phases. Les participants ont débattu dans un premier temps des moyens de mise en œuvre de la loi 127-12 régissant la profession de comptable agréé au Maroc et qui, notons-le, institue en même temps l'Organisation professionnelle des comptables agréés. Quant à la deuxième partie de cette journée, elle a été consacrée à l’évaluation des avancées enregistrées en matière de digitalisation de l’administration marocaine.
Revenant sur les administrations ayant réussi le challenge de la dématérialisation de leurs services, M. El Yacoubi a donné comme exemple l'Administration des douanes et des impôts indirects à travers son produit «Badr», l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale qui propose désormais son certificat au format électronique, la Caisse nationale de sécurité sociale qui a mis en place ses produits «Damane 1» et «Damane 2» ainsi que la Direction générale des impôts et la Conservation foncière. Autant d’initiatives qui témoignent, d’après le même responsable, d’un engagement fort et infaillible de l’administration marocaine à généraliser toutes les déclarations des services et des paiements qui concernent aussi bien les personnes morales et physiques, que les professionnels et les particuliers. De son côté, Mohamed Kasri, agent judiciaire du Royaume, a souligné que la dématérialisation actuellement en cours des services de cette agence ainsi que de ses archives permettra de créer un contact électronique direct entre l’administration, les partenaires et l’agence, ce qui évitera à cette dernière de créer des antennes régionales. En outre, cette digitalisation des procédures garantira à l’agence d’avoir directement des éléments de réponses lors des procédures judiciaires. «Cette orientation vers une digitalisation de nos services n’était pas un choix, mais une obligation dictée par la mise en œuvre du chantier de la régionalisation et l’élargissement des compétences régionales des administrations. Il fallait en outre dématérialiser nos services pour mieux gérer la jurisprudence et assurer une meilleure défense des intérêts de l'État devant la justice», conclut le même responsable.
Il convient de rappeler que le chantier de digitalisation de l’administration constitue une priorité majeure pour le Royaume. Cette priorité a été déclinée par le lancement de plusieurs initiatives afin de mettre en œuvre un programme complet pour développer l’administration électronique au Maroc.