Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Louise Arbour : «Il est rare de voir une participation de cette envergure à un évènement onusien»

Louise Arbour : «Il est rare de voir une participation de cette envergure à un évènement onusien»
Louise Arbour, a tenu à rencontrer les journalistes nationaux et étrangers accrédités par l’ONU pour la couverture de cet événement. Ph. Saouri

Quelques heures avant la tenue de la Conférence intergouvernementale de haut niveau des Nations unies pour l’adoption officielle du tout premier Pacte mondial pour des migrations sûres, la Représentante spéciale pour les migrations internationales, Louise Arbour, a tenu à rencontrer les journalistes nationaux et étrangers accrédités par l’ONU pour la couverture de cet événement. Après avoir remercié le Maroc, le pays hôte, elle a souligné «l’importance de cette Conférence concernant trois principaux points relatifs aux apports de ce Pacte, sa nature et la position de ceux qui le rejettent».
Ainsi, elle a indiqué que l’ONU essaie avec ses partenaires, à travers ce document, de mettre en place les mécanismes possibles pour une meilleure gestion de la migration et d’avoir un large consensus qui est le fruit, précise-t-elle, de 18 mois de travail intensif. «Demain matin (hier, NDLR), le Pacte sera officiellement adopté en présence des représentants des 150 États qui se sont enregistrés pour prendre part à l’adoption de ce document et 400 partenaires composés des organes de l’ONU, de la société civile, le monde académique et plus de 700 représentants de la presse», a-t-elle déclaré, lors de ce point de presse. Elle a précisé qu’il est rare de voir une participation de cette envergure (plus de 150) lors des évènements onusiens similaires. Elle a souligné que cette Conférence représente un moment fort même si le Pacte n’est pas contraignant. «Ce Pacte, explique-t-elle, a été amorcé à l’initiative des États et son application dépendra des États membres, des syndicats, de la société civile, du secteur privé… qui vont avoir un rôle important dans son application. Il constitue donc un cadre pour la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions à court terme et à long terme.»
En ce qui concerne la nature de ce Pacte, la Représentante spéciale pour les migrations internationales a expliqué qu’il n’était pas contraignant et qu’il permettait aux États de faire la différence entre un réfugié et un migrant pour arriver à une meilleure gestion de la migration, tout en respectant la souveraineté des États. Concernant les pays qui se sont rétractés, Louise Arbour a qualifié de regrettable leur position. D’autant plus que les négociations ont pris beaucoup de temps et le texte a été adopté le 13 juillet par l’AG de l’ONU. En effet, selon elle, ces pays ont pourtant négocié et «ont obtenu et fait des concessions», ajoute-t-elle.
Sur un ton plutôt ferme, Mme Arbour a déclaré, lors du point de presse, que 150 États ont exprimé, le 13 juillet, la volonté que ce texte soit adopté. Ainsi, «aujourd’hui, cette Conférence intergouvernementale n’est pas une période de négociation ou pour rediscuter de ce qui a été déjà adopté à l’unanimité. Nous sommes en train d’adopter un texte déjà négocié. C’est aux États, après, de l’utiliser comme ils l’entendent et selon ce que permet ou pas leur législation interne», a-t-elle conclu. 

Lisez nos e-Papers