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Après la LPL, le crédit modulable ?

Le Maroc ne compte pas reconduire la ligne de précaution et de liquidité (LPL) qu’il a contractée auprès du Fonds monétaire international et qui arrive à échéance en juin prochain. Toutefois, si le gouvernement le juge nécessaire, le pays pourrait souscrire à un autre instrument du FMI. Il s’agit de la ligne de crédit modulable, un instrument conçu pour répondre à la demande de financement émanant de pays qui présentent une politique et des antécédents économiques «très solides».

Après la LPL, le crédit modulable ?

La ligne de précaution et de liquidité qui prendra fin en juin prochain ne sera pas reconduite. L’affirmation est du ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, lors de la présentation des résultats macro-économiques de l’exercice budgétaire 2017, le 26 janvier à Rabat. «Une fois arrivée à échéance, la LPL sera évaluée mais ne sera pas reconduite», indique l’argentier du Royaume. Toutefois, cela n’exclut pas le recours par le Maroc à d’autres instruments du Fonds monétaire international (FMI). Selon Boussaïd, en cas de besoin, le Royaume pourrait souscrire à une ligne de crédit modulable (LCM). Un instrument conçu par l’institution de Bretton Woods pour répondre à la demande de financement émanant de pays qui présentent une politique et des antécédents économiques très solides. Son objectif est de prévenir et résoudre des crises. La LCM a été créée dans le cadre de la réforme engagée par le FMI pour modifier les conditions selon lesquelles il accorde des prêts aux pays qui traversent des difficultés de trésorerie en les adaptant à leurs situations et besoins particuliers. Le ministre de l’Économie et des finances, qui était entouré pratiquement de l’ensemble de son staff, a souligné le bon comportement des indicateurs macro-économiques en 2017. La croissance économique devrait s’établir à 4,6% contre 1,6% en 2016. L’exercice a connu une amélioration de la valeur ajoutée agricole de 15,4% en moyenne des trois trimestres de l’année contre -12,5% au cours de la même période de l’année 2016. De même, le rythme de croissance de la valeur ajoutée non-agricole s’affiche en progression de 2,6% sur un an avec une bonne performance des secteurs de l’industrie de transformation, des mines et du tourisme. L’exercice a, par ailleurs, été marqué par la contribution positive du solde des échanges extérieurs à la croissance (0,8%). Dans ce tableau, le crédit bancaire au secteur privé a poursuivi sa reprise engrangeant de bonnes performances en 2017. Il a été tiré essentiellement par les ménages (+4,4%) et les sociétés non-financières (+2,1%). Les crédits à l’équipement, eux, ont enregistré une accélération de 11% contre 4,3% pour les crédits immobiliers. Le ministre a souligné, en outre, que le taux d’inflation a atteint un faible niveau estimé à 0,7% en 2017 contre 1,6% en 2016. Motif, une stabilité des prix des produits alimentaires. Et les échanges extérieurs ? Selon le ministère, le déficit commercial affiche un léger accroissement (+2,5%). La raison, l’augmentation de 6,3% des importations liées notamment au renchérissement des cours du pétrole sur le marché international. Toutefois, l’argentier du Royaume fait état de bonnes performances des exportations (9,3%) à la fois de l’OCP et des autres métiers mondiaux du Maroc. Résultats des courses, une amélioration du taux de couverture de 1,6 point. «Les métiers mondiaux du Maroc ont poursuivi leur bon comportement à l’export (+8%), notamment l’aéronautique (+18,4%), l’industrie alimentaire (+8,8%), l’électronique (+8,5%), l’automobile (+7,1%) et le textile (+5,9%). Cette évolution devra se renforcer davantage avec la mise en œuvre des écosystèmes engagés dans le cadre de la stratégie d’accélération industrielle», détaille Boussaïd. Par ailleurs, indique le ministre, le déficit du compte courant devrait revenir à environ 4% du PIB en 2017 contre 4,4% en 2016 grâce notamment au bon comportement des exportations, et ce, malgré le renchérissement de la facture énergétique et le maintien des importations de biens d’équipement à un niveau élevé en relation notamment avec les efforts d’investissement de projets de «grande envergure». 

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