Fitch Ratings confirme l'Investment Grade du Maroc. L’agence de notation financière internationale maintient à «BBB-» la note du Royaume (Issuer Default Rating-IDR : note de défaut émetteur) pour ses émissions à long terme en devises et aussi en monnaie locale, assortie d’une perspective stable. La note IDR à court terme «F3» ainsi que la note de plafond souverain «BBB» sont également confirmées. Cette notation reflète une stabilité macroéconomique «historique», la position extérieure confortable du pays ainsi qu’une faible part de la dette en devises dans la dette publique. De bons indicateurs contrebalancés par des indices de gouvernance et de développement qui restent faibles. Le pays est également pénalisé par un niveau élevé de la dette publique et des déficits budgétaire et de compte courant. Sur ce volet, les experts de l’agence soulignent que le gouvernement manquera son objectif de réduire le déficit budgétaire de l’État (central government – CG) à 3% en 2018, après 3,6% du PIB en 2017. Ils prévoient que ce déficit s'élèvera à 3,8% du PIB cette année, contre une estimation révisée du gouvernement de 3,5%. Cette évolution s’explique notamment par la hausse des prix des hydrocarbures qui entraînera un dépassement de 0,4% du PIB des dépenses en subventions.
Le «Oui, mais» de Fitch Ratings
Fitch Ratings confirme à «BBB-» la note du Maroc pour ses émissions à long terme en devises et en monnaie locale, assortie d’une perspective stable. En dépit de sa stabilité macroéconomique, le pays reste pénalisé par la faiblesse de ses indices de gouvernance et de développement ainsi que par un niveau élevé de la dette publique et des déficits jumeaux.
Moncef Ben Hayoun
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15 Novembre 2018
À 16:57