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La Maison de la cédraie inaugurée à Azrou

Pour l'édification de la Maison de la cédraie, le choix du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification s'est porté sur Azrou, petite ville boisée de l'Atlas culminant à 1.250 mètres d'altitude dans la province d'Ifrane. La cédraie marocaine s'étale sur 134.000 hectares répartis entre le Moyen Atlas, le Haut Atlas, le massif de Bouiblane et le Rif. Celle de l'Atlas a été classée «Réserve de la biosphère» par l'Unesco afin de favoriser l’intégration harmonieuse des populations locales et de la nature pour un développement durable.

La Maison de la cédraie inaugurée à Azrou
Les 1.200 m² de la Maison de la cédraie accueillent une exposition permanente pour l’éducation et la sensibilisation à la gestion durable de cette essence forestière. Ph. DR

Le Maroc a célébré la Journée internationale des forêts placée cette année sur le thème «Les forêts au service des villes durables». Et c'est la ville d'Azrou, province d'Ifrane, qui a été choisie pour abriter la «Maison de la cédraie» dont la pendaison de la crémaillère s'est faite en présence du haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi. Les 1.200 m2 de cet édifice accueillent une exposition permanente pour l’éducation et la sensibilisation à la gestion durable de la forêt de cèdres. «Divers modules traitant l’ensemble des thématiques liées à la cédraie sont abordés au niveau de cette structure, avec un habillage scénographique permettant la découverte des écosystèmes de la cédraie, de la gestion forestière et de la filière bois», indique un communiqué du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD). Les forêts de cèdres occupent au Maroc 134.000 ha répartis entre le Moyen Atlas, le Haut Atlas, le massif de Bouiblane et le Rif.

En 2016, l'Unesco avait validé, à Lima au Pérou, la proposition du HCEFLCD pour l'inscription de l'aire de répartition du cèdre de l'Atlas comme «Réserve de biosphère». Les réserves de biosphère sont des zones comprenant des écosystèmes terrestres, marins et côtiers. Chaque réserve favorise des solutions conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. Le cèdre de l’Atlas, dont la hauteur peut dépasser les 50 mètres lorsque les conditions climatiques sont idéales, est un arbre de montagne dont l'intérêt ne se limite pas uniquement au fait qu'il façonne le paysage des montagnes du Maroc septentrional, mais également par la richesse floristique que le 
HCEFLCD estime à un millier d’espèces, dont environ 10% d’arbres, 15% d’arbustes et arbrisseaux et 75% de plantes herbacées annuelles ou pérennes dans les conditions optimales. Cependant et «si rien n'est fait, à moyen et long termes, la baisse des précipitations, l'augmentation des températures et les phénomènes extrêmes, comme les inondations, changeront l'aire de répartition des cèdres», se désolait, en 2015, auprès de la presse, le secrétaire général du HCEFLCD. Ainsi, selon la stratégie décennale 2015-2024, rappelle le HCEFLCD, la régénération de la cédraie prévue dans la province d’Ifrane porte sur une superficie globale de 15.940 hectares dont 7.165 ha concernent des plantations nouvelles. Au Moyen Atlas, cette surface est de 30.000 hectares avec un budget global de 519.7 millions de DH. Ce budget englobe, en plus de la régénération, la réduction de la consommation du bois de feu, le programme opérationnel de lutte contre les délits et l’organisation des populations locales en coopératives et associations de mise en défens.
À la veille de la célébration de la Journée mondiale des forêts, Abdeladim Lhafi confiait à la MAP que «la pression sur ces forêts urbaines qui est très élevée», surtout durant les weekends où une affluence de 5.000 à 7.000 voitures est enregistrée, doit être «gérée de façon rationnelle». Le responsable avait alors rappelé que le plan d'aménagement des forêts urbaines mis en place par le HCEFLCD porte sur 200.000 hectares. M. Lhafi a relevé l'achèvement de l’aménagement de la forêt de Bouskoura (3.900 ha) qui sera livrée dans les prochaines semaines et de la forêt de Perdicaris de Tanger, rappelant que la forêt de Sidi Mâafa à Oujda a déjà été déjà, alors que celle de Hilton à Rabat est en cours d’aménagement. La forêt de Harhoura a été aménagée et celle de Lâarjat est en cours d’achèvement, a-t-il ajouté. La Journée internationale de la forêt, célébrée le 21 mars de chaque année, a été instituée par l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l'agriculture (FAO).
Selon le haut commissaire, la sensibilisation doit être accompagnée de solutions surtout dans le milieu rural où les populations vivent dans des conditions climatiques extrêmes. De manière générale, l'opération de reboisement (2015-2024) a fixé l’objectif de reboiser 600.000 hectares. Cet effort de reconstitution des écosystèmes forestiers a placé le Maroc parmi les 25 pays ayant inversé la tendance de dégradation de leurs écosystèmes forestiers. Ainsi, et selon les rapports de la FAO sur l’évolution des forêts dans le monde, le rythme moyen de variation du couvert forestier au Maroc est passé de -1% entre 1990 et 2000 à +2% entre 2000 et 2010 et se poursuit dans la stratégie en cours. 

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