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Les manifestations baissent d'intensité, mais la tension reste vive

Les manifestations à la frontière entre Gaza et Israël ont diminué d'intensité après avoir connu vendredi la journée la plus sanglante depuis la guerre de 2014, mais Palestiniens et Israéliens se préparent à de nouvelles protestations au cours des prochains jours.

Les manifestations baissent d'intensité,  mais la tension reste vive
Le bilan des violences de vendredi s'est alourdi avec le décès d'un blessé, portant à 17 le nombre de Palestiniens tués, a indiqué le ministère de la Santé dans la Bande de Gaza. Ph. Reuters

Le bilan des violences de vendredi s'est alourdi avec le décès d'un blessé, portant à 17 le nombre de Palestiniens tués, a indiqué le ministère de la Santé dans la Bande de Gaza. Faris Al-Raqib, 29 ans, a été touché à l'estomac dans le sud de l'enclave durant une marche qui a réuni des dizaines de milliers manifestants palestiniens, à proximité de la frontière israélienne. Outre les 17 morts, plus de 1.400 Palestiniens ont été blessés, dont 757 par des tirs à balles réelles, selon le ministère de la Santé à Gaza. Il n'y a pas eu de blessé du côté israélien. 

Vendredi, des dizaines de milliers de Palestiniens ont afflué vers la barrière séparant Israël de Gaza, au premier jour de «La marche du retour». Cette protestation censée durer six semaines vise à réclamer «le droit au retour» de quelque 700.000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d'Israël en 1948. Le droit au retour des réfugiés reste une revendication palestinienne fondamentale. 
«Le peuple palestinien est déterminé à poursuivre la grande +marche du retour+ pour libérer sa terre et se diriger vers Jérusalem sans se soucier de tous les sacrifices», a proclamé Khalil Al-Hayya, un responsable du Hamas. Les Palestiniens accusent les soldats israéliens d'avoir tiré vers des manifestants qui ne représentaient pas un danger immédiat. Cinq des 17 manifestants tués étaient des membres du Hamas, qui participaient aux «manifestations populaires aux côtés de leur peuple», a annoncé la branche armée du mouvement islamiste. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, ont réclamé une «enquête indépendante» sur l'usage par Israël de balles réelles, une demande aussitôt rejetée par l'État hébreu. Les États-Unis ont bloqué un projet de déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appelant «toutes les parties à la retenue et à prévenir toute escalade supplémentaire», et demandant une enquête sur les affrontements. Le statut d'Al Qods est également un important point de crispation, encore plus depuis que le Président américain, Donald Trump, a décidé de reconnaître la ville comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des 
États-Unis.                                            

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