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Un manque de 1.500 enseignants et la situation risque de s’aggraver dans les prochaines années

L’enseignement supérieur souffre du manque de ressources humaines, notamment du corps professoral. Une situation qui ne serait pas prête de s’arranger de sitôt, vu les départs à la retraite prévus durant les cinq prochaines années. Un rapport élaboré par la commission de l'enseignement et des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers est revenu en détail sur les nombreuses problématiques du secteur.

Un manque de 1.500 enseignants et la situation risque de s’aggraver dans les prochaines années
Le rapport révèle un grand problème d’encombrement dans les classes du supérieur.

Alors que le nombre des étudiants inscrits dans les établissements de l’enseignement supérieur ne cesse d’augmenter, le ministère en charge de la gestion du secteur n’arrive toujours pas à combler le déficit enregistré au niveau des ressources humaines, notamment le corps enseignant. En effet selon un rapport dressé par la commission de l'enseignement et des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers lors de la discussion des budgets sectoriels de plusieurs départements ministériels, 1.500 enseignants supplémentaires sont nécessaires afin d’améliorer de trois points le taux d’encadrement (étudiants par enseignant) sur le plan national.
Cette situation inquiétante ne risque pas de s’améliorer dans les prochaines années. Au contraire, les prévisions jusqu’en 2022 n’annoncent rien de bon pour le secteur. Les départs à la retraite, légale ou anticipée, sont très importants. Dans ce sens, selon le rapport de la commission relevant de la seconde Chambre, les universités marocaines risquent de perdre quelque 1.941 enseignants-chercheurs sur les cinq prochaines années pour départ à la retraite. Quant aux professeurs qui disposeront de la possibilité d’obtenir une retraite anticipée, leur nombre est de 5.332 sur la même période, toujours selon le rapport parlementaire. Le manque d’encadrement n’est pas le seul problème auquel font et devront encore faire face les étudiants. En effet, le rapport révèle également un grand problème d’encombrement dans les classes du supérieur. L’année universitaire en cours enregistre d’ailleurs des taux d’exploitation de la capacité totale avoisinant les 260% dans certaines filières comme les sciences juridiques et économiques. Plus en détail, le rapport confirme que les Facultés de lettres, des sciences humaines et de l’art enregistrent la présence de 188 étudiants pour 100 places disponibles. Seules les Facultés des sciences et techniques échappent à cette situation en enregistrant une proportion de 87 étudiants pour 100 places disponibles. 

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