Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Les marchés à investir en Afrique

Assurer une présence sur le marché africain est un défi que les agro-industriels marocains sont prêts à relever. À condition de bien connaître les spécificités de chaque pays cible ainsi que les opportunités à saisir. Un travail que vient de boucler la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc, en partenariat avec BMCE Bank Of Africa. Présenté lors de la sixième édition du CFIA, le document offre une synthèse des filières africaines les plus prometteuses.

Les marchés à investir en Afrique

L’agro-industrie est le futur levier de l’offre exportable marocaine. Et c’est vers l’Afrique que les industriels marocains tournent aujourd’hui leur regard. «L’enjeu est stratégique : assurer une nutrition suffisante et de qualité», a déclaré Moulay Hafid Elalamy, lors de la séance inaugurale de la sixième édition du Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA), qui a ouvert ses portes hier à Casablanca. Cet événement de 3 jours, devenu un lieu de rencontre entre les agro-industriels et leurs différents partenaires, a servi de base de lancement à la dernière étude menée par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), en partenariat avec BMCE Bank Of Africa, sur le potentiel de cette industrie au Maroc et en Afrique.

Il ressort de cette étude qu’au Maroc, «les opportunités à saisir sont en lien étroit avec les contrats-programmes mis en place dans les différentes filières», a partagé Charafa Chebani, directrice du pôle CFCIM-Business France, lors d’un atelier sur le thème «Quelles opportunités d’affaires dans les marchés africains de l’agroalimentaire ?», consacré à la présentation de cette étude. Et la transformation des produits reste primordiale pour mieux percer sur les marchés. En effet, «seuls 20% de la production agricole sont aujourd’hui transformés, contre 70% en France par exemple», souligne l’étude.
En Afrique de l’Est et de l’Ouest, les opportunités à saisir par les agro-industriels marocains sont surtout dans les filières sucrières, les produits de la minoterie, les céréales, les préparations alimentaires, le lait et le cacao. «Les deux régions présentent plusieurs similarités, mais également quelques différences que les exportateurs doivent prendre en considération», a déclaré pour sa part Mamoun Tahri, directeur de l'intelligence économique-observatoire de l'entrepreneuriat de BMCE Bank. Un volet sur lequel le groupe bancaire accompagne les professionnels marocains.
Si exporter en Afrique est un «must» pour l’ensemble des industriels présents au CFIA 2018, il n’en demeure pas moins que beaucoup d’entre eux sont confrontés à une problématique majeure : la logistique. En effet, en l’état actuel des choses, le transport et la logistique sont les principales difficultés qui se dressent devant nos industriels. À cause de l’état des routes, les pertes post-récoltes peuvent se révéler catastrophiques. «Il s’agit d’un des sujets que le Maroc doit aborder dans ses relations avec la Cédéao», estime Chebani.

Quoi qu’il en soit, les logisticiens et transporteurs marocains n’ont pas répondu favorablement à l’invitation de la CFCIM à ce rendez-vous. La question ne semble pourtant pas décourager nos industriels, au vu du nombre de professionnels ayant visité le salon. L’édition 2018 du CFIA accueille plus de 300 exposants représentant 40 pays et plus de 5.000 visiteurs y sont attendus.

Lisez nos e-Papers