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Maria Kermadi ou la richesse d’une double culture

La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger entame sa saison culturelle avec l’exposition «Universum» de l’artiste-peintre maroco-française Maria Kermadi, qu’elle accueille dans son Espace Rivages jusqu’au 31 octobre.

Maria Kermadi ou la richesse d’une double culture
Une œuvre de Maria Kermadi.

Riche d’un éloquent parcours, Maria Kermadi entend partager son art avec le public de son pays d’origine, souhaitant lui faire découvrir sa démarche artistique qui, selon elle, ne lui impose aucune limite. «L’abstraction m’ouvre un vaste terrain de jeu, l’imaginaire est aiguisé, l'abstraction excite mon imagination et me donne de vastes possibilités de créativité», précise-t-elle. Ses couleurs chaudes rappellent celles du Maroc où elle a beaucoup voyagé. Cette diplômée en histoire de l’art à la Sorbonne, toujours avide de connaissances, poursuit ses études à l’École des beaux-arts de Besançon en France, sans pour autant renoncer au côté créatif, à travers lequel elle s’exprime et met en valeur ses expériences plastiques.
Selon Fatiha Amellouk, la responsable de l’Espace Rivages, «Maria Kermadi laisse libre cours à son imagination et à toutes les possibilités qui s’offrent à elle. La fraîcheur de ses compositions picturales côtoie la chaleur des couleurs inspirées de ses voyages au Maroc, offrant à voir tantôt des toiles abstraites, tantôt des visages ou des personnages qui appellent à partager leurs états d’âme et leurs expériences humaines». Un travail assidu qui lui a permis de participer à des expositions et Salons internationaux d’art contemporain en France, en Italie, en Espagne, en Inde, au Bahreïn…
Dans sa démarche artistique, elle ne s'impose aucune limite. Son appartenance aux deux cultures, marocaine et française, atteste un enrichissement et une fertilité dans son travail de plasticienne en innovation continue. Ce que nous constatons bien dans son «Universum» où elle transcrit avec ses couleurs et sa vision d'un univers personnel et artistique, et ce à travers ses thèmes de prédilection comme la nature, la planète et la femme.
«Derrière les tableaux, il y a des revendications. La sauvegarde de notre planète me tient particulièrement à cœur, d'ailleurs j'avais participé à la COP 22 à Marrakech avec un tableau entièrement fait de matériaux de récupération. Puis la femme avec tout ce qu'elle représente, notamment la vie, la bonté, les sacrifices», précise-t-elle.
Pour la réalisation de ses travaux, Maria Kermadi s’inspire souvent de ses voyages ou de ses souvenirs ou d’un morceau de musique. Côté couleurs, ce sont celles qui ont bercé son enfance au Maroc qui resurgissent sur ses toiles, telles les couleurs des poteries de Safi, l’ocre de Marrakech, le vert de Fès. Mais cela ne s’arrête pas là. Maria, en plus de se nourrir de la culture de son pays, abreuve celle de son pays d'adoption et cela aboutit à une complémentarité très enrichissante.
L’écrivain et poète Bougdal Lahsen indique que Maria Kermadi fait partie d’une jeune génération d’artistes qui a su s’imposer remarquablement ces dernières années dans le champ artistique. Pour cette artiste franco-marocaine intarissable, la peinture fait partie de sa vie depuis son jeune âge. Dès ses premières créations, la place de ce que Kandinsky appelle une «vérité intérieure» s’impose à travers une palette chaude qui ne l’a jamais vraiment quittée. Si son souffle se déploie dans toute sa splendeur aujourd’hui dans l’abstrait, on ne peut pas parler pour autant de rupture avec ses premières créations figuratives.                                             

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