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Le Maroc à la 29e place sur 34 pays

Le Maroc intègre pour la première fois l’Indice de durabilité alimentaire. Un classement où il fait pâle figure, car figurant en bas de l’échelle dans les trois indicateurs retenus : les pertes et le gaspillage alimentaires, l’agriculture durable et les défis nutritionnels.

Le Maroc à la 29e place sur 34 pays
Au Maroc, les déficits nutritionnels représentent un vrai problème, surtout chez les femmes et les enfants, avertit le rapport.

Mauvaise note pour le Maroc dans l’indice de durabilité alimentaire (FSI) 2017. L’indice mis au point par l’Economist Intelligence Unit en collaboration avec la fondation Barilla Center for Food & Nutrition (BCFN) classe le Maroc 29e sur les 34 pays étudiés. Ce qui le place dans le dernier quartile avec un score de 53,9. La position du Maroc, qui intègre pour la première fois ce classement, est due à une performance relativement faible concernant les pertes et le gaspillage alimentaires (31e), explique le rapport «Fixing food : la région méditerranéenne» de la fondation Barilla Center. L’indice de durabilité alimentaire permet en effet de classer 34 pays sur la base de la durabilité de leurs systèmes alimentaires. Il vise à mettre en lumière des sujets de préoccupation autour de trois indicateurs : les pertes et le gaspillage alimentaires, l’agriculture durable et les défis nutritionnels. Pour le premier indicateur, les politiques mises en place pour éliminer le gaspillage alimentaire au niveau de l’utilisateur final sont peu nombreuses au Maroc, regrette le rapport. Il rappelle cependant que le pays a programmé un plan d’action avec le soutien de la FAO pour réduire de moitié les pertes et le gaspillage alimentaires d’ici 2024. En ce qui concerne l’agriculture durable, le Maroc traîne en bas du classement.

L’érosion des sols et la faible fertilité, associées à la pénurie d’eau douce, représentent des contraintes importantes pour l’agriculture du Royaume. De même, l’utilisation de méthodes agricoles durables est encore assez limitée. «Au Maroc, le secteur agricole est confronté à la sécheresse, à la dégradation des sols, à l’agriculture intensive sous irrigation et à des difficultés liées aux registres fonciers, ce qui empêche beaucoup de petits exploitants d’avoir accès aux programmes publics de soutien à l’agriculture ou aux crédits», lit-on dans le rapport. Dans son Plan Vert Maroc, lancé en 2008, le gouvernement a adopté une double approche pour concilier les exigences des grandes exploitations intensives et celles des petits producteurs, rappellent les auteurs du document. Ils soulignent, toutefois, que le gouvernement a fait l’objet de critiques, selon lesquelles le soutien accordé aux petits producteurs et aux agriculteurs qui voudraient passer des techniques intensives à une approche plus durable serait insuffisant, «le manque de formation et de financement étant également considéré comme un des principaux obstacles», souligne le rapport. Pour le dernier indicateur relatif aux défis nutritionnels, le Maroc ne fait pas non plus bonne figure. «La Jordanie, le Liban, l’Égypte et le Maroc occupent les quatre dernières places dans le classement régional du FSI dans la rubrique nutrition. La sous-alimentation représente encore un problème majeur dans tous ces pays, surtout en Égypte et au Liban. Le Maroc, surtout, obtient un très mauvais score du point de vue des carences en micronutriments (Vitamine A et iode), ce qui compense très largement sa meilleure performance par rapport au Liban, à la Jordanie et à l’Égypte en termes de prévalence d’enfants en surcharge pondérale», détaille le rapport. Au Maroc, les déficits nutritionnels représentent un vrai problème, surtout chez les femmes et les enfants. L’alimentation n’est pas assez diversifiée et est trop riche en sucre, farine blanche et aliments gras, avertit le rapport. 

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