le Maroc affirme que le retard pris dans le règlement de la question palestinienne et les crises syrienne, irakienne, libyenne et yéménite ont un impact négatif sur la région

Le retard pris dans le règlement de la question palestinienne ainsi que les crises syrienne, irakienne, libyenne et yéménite sont à l'origine d'insoutenables souffrances pour les populations et compromettent l'avenir de leurs pays, a affirmé, jeudi dernier à Rhodes en Grèce, l'ambassadeur du Maroc à Athènes, Samir Addahre, ajoutant que pour le Maroc, la communauté internationale doit poursuivre ses efforts pour l'instauration d'un État palestinien indépendant avec Al-Qods Acharif comme capitale.
Dans son intervention devant les participants à la troisième session de la conférence de Rhodes sur la sécurité et la stabilité en Méditerranée, il a ajouté que le Maroc dénonce les décisions unilatérales qui ne favorisent guère une solution juste et durable de la question palestinienne, s'opposant également à toutes les manœuvres visant la judaïsation d'Al-Qods Acharif tout en réitérant son appel pour que la communauté internationale mette un coup d'arrêt aux exactions israéliennes. Le diplomate marocain a, par ailleurs, affirmé que le Maroc salue les acquis réalisés par l'Irak sur le chemin de la lutte contre le terrorisme et la consolidation de l'unité et de la sécurité de ce pays ainsi que son intégration dans son environnement régional et international, soulignant que le Royaume soutient l'intégrité de ce pays arabe frère face aux tentatives de divisions. Concernant le conflit libyen, il a indiqué que le Maroc appelle tous les belligérants à privilégier une solution politique à même d'assurer l'unité de la Libye et la sécurité des Libyens, rappelant que le Royaume participe activement au processus de paix conformément à l'accord de Skhirate. S'agissant de la crise syrienne, il a déclaré que le Maroc se positionne en faveur d'une solution politique associant, sans exclusive, l'ensemble des parties impliquées dans le conflit et garantissant l'intégrité territoriale du pays, saluant les efforts consentis par les pays voisins dans l'accueil des réfugiés tout en indiquant que le Maroc contribue à cette action humanitaire grâce à l'hôpital médico-chirurgical de campagne au camp Zaâtari dans le gouvernorat d'Al-Mafraq (nord-est de la Jordanie). Abordant la crise yéménite, M. Addahre a fait savoir que le Maroc plaide pour la restauration de la légitimité dans le cadre d'un règlement politique global garantissant l'intégrité territoriale du Yémen. Il a aussi ajouté que le Royaume se positionne toujours en faveur du règlement pacifique des crises dans la région de la Méditerranée orientale, en premier lieu la question chypriote, et ce pour renforcer la coopération, la sécurité et la paix dans la région. Et de souligner par ailleurs que le retour du Maroc à l'Union africaine en janvier 2017 représente une décision historique, le couronnement d'une démarche stratégique fondée sur une vision clairvoyante et qui illustre l'attachement du Royaume à son identité africaine et son désir de contribuer activement au développement du continent.