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Le Maroc à contre-courant de la tendance mondiale

Alors que le nombre d’accidents mortels de la circulation a baissé de 3,6% dans le monde sur la période 2010-2016, il a augmenté de 0,2% au Maroc. Sur les 40 pays cités par le Rapport 2018 sur la Sécurité routière dans le monde publié par le Forum international des transports, le Maroc fait partie des dix derniers de la classe.

Le Maroc à contre-courant de la tendance mondiale
Le Maroc a enregistré, en 2016, 10 décès pour chaque tranche de 10.000 véhicules en circulation.

Les accidents mortels de la circulation ont augmenté de 0,2% sur la période 2010-2016 au Maroc. C’est ce que révèle l’édition 2018 du «Rapport annuel de la sécurité routière» que vient de rendre public le Forum international des transports (FIT). Les conclusions de ce document ont été présentées lors de l’édition 2018 du FIT, qui s’est tenu du 22 au 25 mai à Leipzig en Allemagne. 
Le Royaume pointe à la 31e place sur les 40 pays qui y figurent. 
Ce qui confirme le constat dressé par Mohamed Najib Boulif, ministre délégué auprès du ministre de l'Équipement, du transport et de la logistique, chargé du Transport. «Les pays africains font malheureusement partie des derniers de la classe dans la mortalité routière», a-t-il déclaré, au «Matin-Éco», lors du Forum. Le Maroc va ainsi à contre-courant puisque, sur la même période, le nombre d’accidents mortels de la circulation a baissé de 3,6% dans le monde. Sur ce registre, les pays les plus performants, selon ce rapport, sont le Portugal, avec une baisse de 39,9%, la Lituanie (-35,8%), la Norvège (-35,1%), la Grèce (-34,5%) et la Suisse (-33,9%). 
Par ailleurs, le Royaume affiche un taux de mortalité routière de 10 pour 100.000 habitants en 2017, figurant ainsi à la 30e place. Sur ce registre, le trio Norvège, Suède et Suisse mène la danse avec des taux respectifs de seulement 2, 2,5 et 2,7 pour 100.000 habitants. 
Le Maroc est en outre le dernier de la liste des pays sur la base du nombre d’accidents mortels pour chaque tranche de 10.000 véhicules en circulation. Il affiche ainsi 10 décès pour 10.000 véhicules en circulation. 
Le document, qui se base sur des données de l’IRTAD (Institut gérant la base de données mondiale des statistiques sur les accidents de la route), fournit également des données sur le taux de mortalité routière des occupants de voitures, d’utilisateurs de motos, de cyclistes et de piétons. Cependant, le Maroc ne figure pas sur la liste des pays dont les données sont disponibles. Pour les auteurs du document, 4 facteurs sont responsables de la hausse du nombre d’accidents mortels dans les pays étudiés. Le premier est économique : lors de la dernière crise financière mondiale, le nombre d’accidents a baissé pour ensuite reprendre une courbe ascendante après la crise. Le deuxième facteur est la popularité croissante du cyclisme comme moyen de déplacement. Les cyclistes sont en effet parmi les populations les plus touchées. Le troisième facteur est la faible vitesse avec laquelle les lois et codes de la route sont mis à jour pour devenir plus sévères. Enfin, le dernier facteur évoqué par le document est la croissance démesurée du nombre de conducteurs distraits. «Plusieurs pays ont révélé que l’utilisation du mobile ou d’autres appareils électroniques en conduisant a été à l’origine de beaucoup d’accidents», regrettent les auteurs du rapport. 

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