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Le Maroc et la FAO renforcent leur partenariat

Lors d'un atelier à Rabat, la représentante de la FAO au Maroc, Florence Rolle, a indiqué que la lutte contre la dégradation des terres repose non seulement sur les projets agissant sur l’espace naturel, mais aussi sur des programmes d’amélioration de conditions de vie des populations. Cette rencontre a été organisée pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre la désertification.

Le Maroc et la FAO renforcent leur partenariat
La représentante de la FAO au Maroc, Florence Rolle, a rappelé que la FAO mène actuellement, en collaboration avec le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, plusieurs projets visant la restauration des écosystèmes forestiers et la création de sources de revenus pour la population rurale. Ph. DR

L'atelier, organisé à Rabat en marge de la Journée mondiale de lutte contre la désertification, a été l'occasion pour le haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, de rappeler le bilan de ses réalisations à l’échelle nationale et régionale pour le renforcement des programmes de lutte contre la désertification et aussi les mesures entreprises dans  le cadre du programme décennal 2015-2024. Pour cette édition, la Journée mondiale de lutte contre la désertification a été placée sur le thème «Investissons dans la gestion durable des terres pour une adaptation efficace au changement climatique». Lors de la célébration de cette Journée au niveau mondial, la FAO et l'Institut mondial Daugherty de l'eau de l'Université du Nebraska avaient publié un rapport couvrant une vingtaine de pays, dont le Maroc, où 93% du territoire est en climat aride ou semi-aride. Ce rapport avait mis en garde contre les opérations ponctuelles telles que l'aide alimentaire d'urgence, l'accès à l'eau et au fourrage, approches les plus communes adoptées par les gouvernements selon la FAO, mais qui ne sont pas en mesure de «renforcer la résilience des populations vulnérables face aux catastrophes à venir». Lors de l'atelier de Rabat, la Représentante de la FAO au Maroc, Florence Rolle, citée dans un communiqué du Haut Commissariat aux eaux et forêts, a indiqué que la lutte contre la dégradation des terres repose non seulement sur les projets agissant sur l’espace naturel, mais aussi sur des programmes d’amélioration de conditions de vie des populations. Elle a en outre rappelé que la FAO, partenaire traditionnel du Maroc, en particulier dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et forestières, mène actuellement en collaboration avec le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification plusieurs projets visant la restauration des écosystèmes forestiers et la création des sources de revenus pour la population rurale. Le Haut Commissaire aux eaux et forêts rappelle que le Maroc figure parmi les premiers signataires de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), ratifiée en 1996. Depuis, le pays s’est doté, en 2001, d’un Plan d’action nationale de lutte contre la désertification (PANLCD) reposant sur quatre piliers, à savoir la lutte contre la pauvreté, le développement rural intégré, l’atténuation des effets de la sécheresse et la gestion conservatoire des ressources naturelles. Les grandes lignes directrices de l’actualisation PANLCD, réalisée en 2014, sont axées sur l'élaboration d'indicateurs d'adéquation des politiques publiques dans ces régions avec le principe de développement durable fondé sur le développement économique, les équilibres environnementaux et la justice sociale dans le partage des richesses. Le Maroc, pays où 93% du territoire national est en climat aride ou semi-aride, a adopté dès 2001 le Plan national de lutte contre la désertification. Selon le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, la dégradation continue du couvert végétal, l'érosion hydrique, la salinisation et la remontée de la nappe qui touche presque tous les grands périmètres irrigués sont les manifestations les plus marquées de la désertification au Maroc. Le Haut Commissariat a traité, contre l'érosion hydrique, plus de 800.000 hectares à l’amont des barrages, réduisant de 35% leur envasement. À l'échelle mondiale, des études réalisées en 2015 dans le cadre de l'Initiative sur l'économie de la dégradation des terres indiquent que la perte annuelle de 75 milliards de tonnes des terres arables entraîne des manques à gagner de 400 milliards de dollars par an. «Agir contre l'érosion des sols sur plus de 105 millions d'hectares permettrait d'économiser jusqu'à 62,4 milliards de dollars au cours des 15 prochaines années. L'augmentation des stocks de carbone à travers les seuls sols agricoles peut créer une valeur potentielle sur le marché du carbone comprise entre 96 et 480 milliards de dollars par an», selon l'Initiative sur l'économie de la dégradation des terres.

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