Le rapport 2018 sur les perspectives économiques en Afrique, de la Banque africaine de développement (BAD), est tombé. Dans son chapitre réservé au Maroc, le document estime la croissance du PIB réel à 3,1% en 2018, contre 4,1% en 2017. Un niveau inférieur à la croissance moyenne de 5,1% prévue pour l’Afrique du Nord, après 5% en 2017, et à celle de tout le continent (4,1%, contre 3,6% en 2017). La prévision pour le Maroc est conforme à celle de la Banque mondiale publiée il y a quelques jours dans son rapport «2018 Global Economic Prospects».
Parmi les facteurs positifs en faveur de l’économie marocaine, cités dans le document, «la mise en œuvre d’une décentralisation fiscale, une réforme complète de la fonction publique, un contrôle renforcé des entreprises publiques, et un meilleur ciblage des dépenses sociales pour protéger les couches vulnérables de la population», détaille la BAD. En outre, résume le rapport, les stratégies sectorielles lancées par le Maroc à la fin des années 2000 pour transformer son économie et renforcer sa résilience produisent des résultats.
Parmi les facteurs négatifs consignés dans le rapport, figure le chômage, en tête de liste. Ce dernier a légèrement augmenté à 9,3% en 2017, selon le document, contre 9,1% en 2016, avec 14% en milieu urbain contre 3,2% en milieu rural. «La prise en charge des problèmes sociaux pressants pourrait creuser le déficit budgétaire de l’État», pronostique la BAD.Par ailleurs, même si les perspectives du Maroc sont favorables à moyen terme, les risques demeurent élevés, souligne l’institution. Ils concernent principalement la mollesse de la croissance chez certains partenaires commerciaux clés (pays avancés et émergents), le faible rythme de la création d’emplois, les tensions géopolitiques en Afrique du Nord, les cours internationaux de l’énergie et la volatilité des marchés financiers mondiaux.
