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Le Maroc moins bien loti que l'Afrique du Nord et tout le continent

Un PIB en hausse de 3,1%, un déficit budgétaire de 3% et une inflation autour de 2%. Le rapport sur les perspectives économiques en Afrique, publié hier par la Banque africaine de développement, dresse un tableau plutôt optimiste de l’économie marocaine pour l’année qui démarre. Mais la croissance du pays s'annonce inférieure à celle de l'Afrique du Nord (5,1%) et de tout le continent (4,1%).

Le Maroc moins bien loti que l'Afrique  du Nord et tout le continent
Selon la BAD, les exportations marocaines devraient augmenter de 6% en 2018.

Le rapport 2018 sur les perspectives économiques en Afrique, de la Banque africaine de développement (BAD), est tombé. Dans son chapitre réservé au Maroc, le document estime la croissance du PIB réel à 3,1% en 2018, contre 4,1% en 2017. Un niveau inférieur à la croissance moyenne de 5,1% prévue pour l’Afrique du Nord, après 5% en 2017, et à celle de tout le continent (4,1%, contre 3,6% en 2017). La prévision pour le Maroc est conforme à celle de la Banque mondiale publiée il y a quelques jours dans son rapport «2018 Global Economic Prospects».
Le déficit budgétaire devrait refluer à 3% du PIB, contre 3,6% en 2017 et 4,1% l’année précédente. La dette publique est estimée à 63% du PIB pour 2017 contre 64,7% en 2016. L’inflation, elle, resterait faible, à 0,7% en 2017 au même niveau prévu par la Banque centrale, pour s’établir autour de 2% en 2018 selon la BAD. «Les échanges extérieurs devraient s’améliorer par rapport à 2016 grâce à la baisse des importations de blé (due à la hausse de la production et à la limitation des importations) et à l’évolution des exportations résultant des nouveaux métiers : automobile, aéronautique, et électronique», soulignent les auteurs du rapport. Ainsi, en prix constants, les exportations devraient augmenter de 6% en 2018, contre 6,6% en 2017. 

Parmi les facteurs positifs en faveur de l’économie marocaine, cités dans le document, «la mise en œuvre d’une décentralisation fiscale, une réforme complète de la fonction publique, un contrôle renforcé des entreprises publiques, et un meilleur ciblage des dépenses sociales pour protéger les couches vulnérables de la population», détaille la BAD. En outre, résume le rapport, les stratégies sectorielles lancées par le Maroc à la fin des années 2000 pour transformer son économie et renforcer sa résilience produisent des résultats. 
Parmi les facteurs négatifs consignés dans le rapport, figure le chômage, en tête de liste. Ce dernier a légèrement augmenté à 9,3% en 2017, selon le document, contre 9,1% en 2016, avec 14% en milieu urbain contre 3,2% en milieu rural. «La prise en charge des problèmes sociaux pressants pourrait creuser le déficit budgétaire de l’État», pronostique la BAD.
Par ailleurs, même si les perspectives du Maroc sont favorables à moyen terme, les risques demeurent élevés, souligne l’institution. Ils concernent principalement la mollesse de la croissance chez certains partenaires commerciaux clés (pays avancés et émergents), le faible rythme de la création d’emplois, les tensions géopolitiques en Afrique du Nord, les cours internationaux de l’énergie et la volatilité des marchés financiers mondiaux. 

 

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