Le Maroc, maillon essentiel dans le projet de la nouvelle Route de la soie

«Le Maroc dispose de nombreux atouts qui lui permettent de jouer un rôle central dans le drainage des investissements étrangers en provenance de Chine et d’Europe». Ce constat a été fait par les participants à la conférence «Afrique et Chine : quelles perspectives dans le cadre de la nouvelle Route de la soie ?» organisée au siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Mis en avant par le président du Conseil, Nizar Baraka, qui a donné le coup d’envoi de cette rencontre, ces atouts placent le Royaume en bonne position afin de bénéficier des retombées positives du projet de la Route de la soie initié par la Chine.

Intervenant dans le cadre de cette rencontre, le professeur Wang Yiwei, directeur adjoint du Centre pour les études européennes et professeur à l'École d'études internationales de l'Université Renmin de Chine, est revenu en détail sur le projet de la nouvelle Route de la soie tout soulignant l’importance d’un pays tel que le Maroc pour le géant asiatique. Dans ce sens, le chercheur a affirmé que le Royaume pourrait être l’intermédiaire de la Chine auprès de nombre de pays européens et africains. La Chine pourrait également soutenir le Maroc dans son positionnement en tant que l’un des acteurs principaux en Afrique, a-t-il souligné.

Dans le cadre de son intervention, le chercheur n’a pas hésité à critiquer le modèle économique occidental basé selon lui sur l’intérêt des grandes puissances. Dans ce sens, celui qui occupe le poste de directeur du réseau universitaire Chine-Europe a mis en avant le modèle chinois basé, selon lui, sur les intérêts mutuels et sur la coopération. Dans son allocution, le chercheur a également insisté sur l’importance de l’éducation dans le développement. «La pauvreté ne peut en aucun cas empêcher l’éducation», a souligné M. Wang Ywei en rappelant l’apport que pourrait fournir la Chine dans ce sens aux pays africains en voie de développement. Pour rappel, la thématique de la Route de la soie fait l’objet d’une étude que prépare la commission permanente chargée des affaires économiques et des projets stratégiques du CESE sur les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique. Prenant part à cette rencontre, le président de cette commission, Ahmed Rahhou, a rappelé qu’aujourd’hui quelque 68 pays ont déjà adhéré à ce projet. Ces pays, majoritairement en développement, représentent plus de 55% du PIB mondial et 70% de la population du globe, a-t-il précisé.