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Le Maroc maintient ses positions en Afrique et dans la région MENA

Avec 7,5 milliards de dollars officiellement reçus en 2017, le Maroc maintient sa position de troisième pays récipiendaire des envois de fonds des migrants dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ainsi que sur le continent africain. Globalement, les transferts dans le monde ont bondi de 7% par rapport à 2016, à 613 milliards de dollars, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur les migrations et le développement.

Le Maroc maintient ses positions en Afrique et dans la région MENA

La Banque mondiale estime à 7,5 milliards de dollars les envois de fonds des migrants officiellement enregistrés vers le Maroc en 2017. Le Royaume maintient donc sa position de troisième pays récipiendaire de ces flux dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ainsi que sur le continent africain. Selon la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, publiée dans la nuit du 23 avril, les transferts vers toute la région MENA ont progressé de 9,3% à 53 milliards de dollars en 2017, sous l’effet d'importants flux vers l’Égypte. Ce pays reste le premier destinataire dans la région (20 milliards de dollars), loin devant le Liban (8 milliards) et le Maroc. Suivent la Jordanie (4,4 milliards), le Yémen (3,4 milliards), l’Algérie (2,1 milliards), la Palestine (2 milliards), la Tunisie (1,9 milliard) et la Syrie (1,6 milliard). 
En considérant le ratio flux/PIB, c'est la Palestine qui pointe en tête des pays de la région avec 15,3%, suivie par le Liban (15,1% du PIB), le Yémen (13,1%), la Jordanie (10,9%), le Maroc (6,7%), l’Égypte (6,4%) et la Tunisie (4,8%). À l’échelle africaine, le Nigeria demeure le premier pays destinataire des fonds des migrants, en drainant 22 milliards de dollars, devant l’Égypte et le Maroc. Ce top 3 est suivi de loin par le Sénégal (2,2 milliards), le Ghana (2,2 milliards également), le Kenya (2 milliards), l’Ouganda (1,4 milliard) et le Mali (1 milliard), notamment. 
Globalement, les transferts dans le monde ont enregistré une croissance de 7%, atteignant 613 milliards de dollars en 2017, dont 466 milliards (+8,5%) vers les pays à revenu faible et intermédiaire, un record. 

 «Cette reprise plus forte que prévu des envois de fonds s’explique par la croissance en Europe, dans la Fédération de Russie et aux États-Unis», indique l’institution de Bretton Woods. 
L’Inde est le principal pays bénéficiaire avec 69 milliards de dollars, devant la Chine (64 milliards), les Philippines (33 milliards), le Mexique (31 milliards), le Nigeria et l’Égypte. Les envois de fonds des migrants ont progressé dans toutes les régions. En Afrique subsaharienne, par exemple, ils se sont accélérés de 11,4%, s'élevant à 38 milliards de dollars en 2017. La région compte plusieurs pays où les envois de fonds représentent une part importante du PIB, notamment le Liberia (27%), la Gambie (21%) et les Comores (21%).  Pour cette année, la Banque table sur une progression de 4,6% des  envois de fonds à l’échelle mondiale à 642 milliards de dollars. Au MENA, la croissance des transferts vers la région devrait être modérée, soit 4,4% à 56 milliards de dollars. En Afrique subsaharienne, les transferts vers la région progresseraient de 7% à 41 milliards de dollars.

«L’un des risques à long terme pour la croissance des envois de fonds tient au durcissement des politiques d’immigration dans de nombreux pays d’origine. En outre, la réduction des risques par les banques et le renforcement de la réglementation des opérateurs de transferts d’argent, deux mesures visant à lutter contre la criminalité financière, continuent de freiner la croissance des transferts officiels», est-il souligné
À l’échelle mondiale, le coût moyen d’un transfert de 200 dollars était de 7,1% au premier trimestre 2018, soit plus du double de la cible de 3% fixée dans les Objectifs de développement durable. L’Afrique subsaharienne reste la région vers laquelle les transferts sont le plus onéreux, avec un coût moyen de 9,4%.  

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