Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé, en novembre dernier à Rabat, une séance de travail dédiée au déploiement de la stratégie des énergies renouvelables. Pour le solaire, l’année 2018 a été surtout marquée par la mise en exploitation de l’ensemble du complexe Noor Ouarzazate (580 MW). Ce projet, piloté par Masen (Agence marocaine pour l'énergie durable), est aujourd’hui le plus grand complexe multitechnologique solaire opérationnel au monde. Il a été développé en plusieurs phases, pour un investissement total supérieur à 24 milliards de DH, sans compter les infrastructures communes développées par Masen et l’Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) pour les besoins des développeurs.
Après le complexe Ouarzazate, la concrétisation du plan solaire se poursuivra avec Noor Midelt phase 1, en cours d’adjudication. Cette phase comprendra deux centrales de technologie hybride, combinant CSP (thermosolaire) et PV (photovoltaïque) pour une capacité d’environ 800 MW (300 MW en CSP et 500 en PV) avec stockage. L’investissement est estimé à 2,1 milliards de dollars (20 milliards de DH). En outre, Masen planche sur la deuxième phase du programme 100% photovoltaïque : Noor PV II. Ce projet sera doté d’une capacité de plus de 800 MW, répartis sur plusieurs sites de différentes régions du pays. Les sites sont en cours de qualification.
Concernant l’éolien, les vents auront été favorables pour le parc Midelt en 2018. En novembre, le projet Midelt (180 MW) a en effet atteint le closing financier, permettant le démarrage des travaux de construction pour un investissement de 2,5 milliards de DH. Ce parc s’inscrit dans le Projet éolien intégré 850 MW, qui comprend quatre autres fermes, pour un coût global de près de 12 milliards de DH. Il est développé par la société Midelt Wind Farm SA, détenue conjointement par l’ONEE et le consortium Nareva-Enel Green Power (EGP). Ce dernier a été déclaré en 2016 adjudicataire du Projet éolien intégré 850 MW, aux côtés de Siemens Gamesa, après avoir présenté l’offre la plus compétitive – combinant à la fois le tarif le plus bas et le taux d’intégration industrielle le plus élevé – à l’issue d’un processus d’appel d’offres international lancé par l’ONEE. Rappelons que l’ensemble de ces avancées dans l’éolien et le solaire concourent à réaliser l’objectif de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national à l’horizon 2020. À noter qu’à l’issue de cette réunion, le Souverain a donné ses Hautes Instructions afin que soient revus à la hausse les objectifs initialement fixés pour les énergies renouvelables à l’horizon 2030 et donc dépasser les 52% du mix électrique national.