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Le Maroc nettement en dessous de la moyenne mondiale en 2018

Après une reprise en 2017, l'économie nationale devrait être rattrapée cette année par ses insuffisances chroniques, dont elle a du mal à se défaire, en attendant un nouveau modèle de développement économique. Elle se contenterait ainsi d’une croissance de 2,8%, selon le HCP. Une prévision des plus pessimistes, qui place le Maroc largement en dessous de la moyenne mondiale selon différentes institutions.

Le Maroc nettement en dessous  de la moyenne mondiale en 2018

Le tant attendu engagement de l’économie nationale sur un sentier de croissance forte et pérenne n’est pas encore au rendez-vous. En tout cas, pas pour cette année. Après un rétablissement en 2017 du coup de froid subi l'année précédente, l'économie du pays devrait connaître un relatif atterrissage en 2018, faire encore face à ses insuffisances et chercher de nouveaux ressorts de croissance. Les différentes prévisions abondent, en effet, dans le même sens, s’accordant sur un retour à un rythme de croissance plus lent cette année. Trop lent, compte tenu des besoins du pays en créations de nouveaux emplois. La dernière prévision en date est celle du Haut Commissariat au Plan (HCP), qui table sur une croissance du PIB de 2,8% seulement en 2018, contre les 4% estimés pour 2017. Cette prévision est tombée quelques jours après celle de la Banque mondiale (BM) qui s’attend à un tassement de la croissance du PIB marocain à 3,1% en 2018, après 4,1% en 2017. L’institution de Bretton Woods a, d’ailleurs, revu globalement à la baisse les prévisions de croissance du Maroc à moyen terme, selon le dernier rapport.
De son côté, Bank Al-Maghrib anticipe un taux de croissance d’à peine 3% en 2018, après 4,1% en 2017 et pronostique une accélération à 3,6% en 2019.
Plus tôt, le Fonds monétaire international (FMI) avait prévu une croissance de 3% en 2018. Ce qui place le Maroc largement en dessous de la moyenne mondiale attendue : 3,1% pour la BM, 3,7% pour le FMI et autant pour l'OCDE (lire aussi page 29).
Même le gouvernement s'est montré prudent, prévoyant dans la loi de Finances un taux de croissance de 3,2%. D’autres institutions ont avancé des prévisions plus optimistes, dont la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (3,8%) et l’agence de notation Moody’s (3,5%).  La prévision du HCP a été annoncée par le haut-commissaire au Plan, la semaine dernière à Casablanca. Ahmed Lahlimi Alami l’a expliquée notamment par un repli prévu de 2,1% de la valeur ajoutée des activités agricoles, dont la contribution à la croissance du PIB serait de -0,2 point au lieu d’une contribution positive de 1,6 un an auparavant.  Les activités non agricoles, de leur côté, devraient poursuivre leur «progression à petits pas», selon Lahlimi qui évoque la poursuite de leur légère reprise, amorcée en 2016, avec une valeur ajoutée en progression de 2,9% au lieu de 2,8% en 2017 et 2,2% en 2016. De ce fait, le secteur secondaire, soutenu par l’amélioration des demandes extérieure et intérieure, maintiendrait son rythme de croissance à 2,9%. De même, le secteur tertiaire consoliderait sa reprise avec une progression de 3% et sa contribution à la croissance économique poursuivrait sa tendance à la hausse avec 1,5 point au lieu de 1,3 en 2017 et 2016.
Par ailleurs, le HCP relève que la croissance économique nationale continuerait d’être soutenue par la demande intérieure malgré son ralentissement en 2018 au moment où la contribution de la demande extérieure serait à nouveau négative. 
Ainsi, explique-t-il, la demande intérieure devrait s’accroitre de 2,7% en volume au lieu de 3,2% en 2017 et sa contribution à la croissance du PIB se limiterait à 3 points contre 3,6 l'année dernière.
Pour les échanges extérieurs, les exportations poursuivraient leurs performances amorcées en 2014 et signeraient une hausse de 6,8% en 2018. Les importations s'amélioreraient elles de 5,8%. La demande extérieure nette dégagerait à nouveau une contribution négative de 0,2 point à la croissance économique.
En outre, la formation brute de capital fixe, qui renseigne sur l’investissement, croitrait de 4,1% en 2018 au lieu de 3,4% en 2017, soutenue par la poursuite de la réalisation des grands projets.

 

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