Connexion
Le mouvement des énergies renouvelables au Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) est guidé par le Maroc, les Émirats arabes unis et la Jordanie. Le rapport que vient de publier l'Arab Petroleum Investments Corporation (APICORP) rappelle que ce leadership est le résultat des mesures déployées pour «assurer le bon fonctionnement de leurs stratégies de diversification énergétique, avec l'aide des organisations européennes et internationales de développement». L'institution spécialisée dans l'appui aux stratégies énergétiques des pays de la région MENA prévoit d'ailleurs que ces mesures augmenteront la capacité de production énergétique de la région de 6,4% par an en moyenne jusqu'en 2022.
À lui seul, le Maroc affiche l'objectif de 2 GW d'ici 2020. Quant à l'éolien, rappellent les auteurs, «le pays a réalisé des progrès impressionnants : cinq projets éoliens totalisant 850 MW ont déjà été adjugés, avec une fourchette record de soumissions allant de 25 à 30 dollars par MWh». En ce qui concerne l'énergie solaire, la phase 1 du projet d'énergie solaire concentrée Noor (CSP) a été mise en service en 2016, tandis que Noor 2 et Noor3 devraient ajouter 350 MW de capacité en 2018. «Ce qui en fera le plus grand projet CSP au monde», souligne l’APICORP.
«Les initiatives gouvernementales sont les principaux moteurs des pays qui gèrent très bien leurs politiques d'énergies renouvelables. Le Maroc, la Jordanie et les Émirats arabes unis en témoignent. Leurs gouvernements ont pris des mesures pour assurer le succès de ces politiques», a déclaré Ghassan Al-Akwaa, spécialiste du secteur de l'énergie à l'APICORP. D’autres pays de la région entendent se positionner sur ce secteur avec de sérieuses stratégies. «Les gouvernements saoudien et égyptien ont également commencé à mettre en place des politiques et nous nous attendons à voir leurs secteurs des énergies renouvelables se développer dans les prochaines années», déclare Al-Akwaa.
Et la baisse des coûts est un des facteurs clés qui encouragent les pays à franchir le pas. Pour le spécialiste, «la baisse du coût des énergies renouvelables est un bon signe. Cela montre qu'il y a un appétit sur le marché. Les pays de la région devraient tirer parti de cette opportunité pour commencer à mettre en œuvre des politiques visant à stimuler les investissements dans ce secteur».
