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Le Maroc pour un partenariat méditerranéen qui «ne se limite pas à la lutte contre la migration clandestine»

L'ambassadeur du Maroc en Autriche, représentant permanent du Royaume auprès des organisations internationales à Vienne, a appelé à Genève à un échange respectueux et équitable autour des véritables enjeux auxquels les deux rives de la Méditerranée font face, notant que le partenariat méditerranéen ne peut se limiter à un dialogue exclusif sur la lutte contre la migration clandestine et la déradicalisation.

Le Maroc pour un partenariat méditerranéen qui «ne se limite pas à la lutte contre la migration clandestine»

Il est important de poser les problèmes de fond liés aux inégalités de développement de part et d'autre de la Méditerranée et de mieux comprendre les enjeux actuels et futurs de la rive sud du bassin méditerranéen, a souligné, vendredi à Malaga (Sud de l'Espagne), l'ambassadeur du Maroc en Autriche, représentant permanent du Royaume auprès des organisations internationales à Vienne, Lotfi Bouchaara. Le diplomate marocain intervenait lors des travaux de la Conférence méditerranéenne de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), édition 2018, tenue les 25 et 26 octobre à Malaga, sur «L’importance de l’énergie pour la croissance et la coopération économiques dans la région méditerranéenne». M. Bouchaara a relevé que les pays de la rive sud, qui ont connu au cours des dernières années des changements profonds, ont contribué à l'Histoire de la région et exigent aujourd'hui d'être traités en véritables partenaires, et d'être écoutés et respectés. Cela passe, a relevé le diplomate marocain, par un échange respectueux et équitable autour des véritables enjeux auxquels les deux rives de la Méditerranée font face, notant que le partenariat méditerranéen ne peut se limiter à un dialogue exclusif sur la lutte contre la migration clandestine et la déradicalisation.
M. Bouchaara a aussi souligné l'importance de poser les problèmes de fond liés aux inégalités de développement de part et d'autre de la Méditerranée, faisant relever que c'est dans ce contexte que se pose avec acuité la question de la coopération énergétique dans la région méditerranéenne. Il a relevé, dans le même sens, que les besoins énergétiques du continent africain vont continuer à agrandir de façon exponentielle, ajoutant qu'il faudra trouver des réponses appropriées à cette demande qui représente, en outre, une source d'opportunité sans précédent de part et d'autre de la Méditerranée. Il a, à cet égard, fait observer que face à cette situation, le Maroc a identifié les réponses depuis plusieurs années à travers la mise en place, sur le plan national, d'une politique énergétique respectueuse de l'environnement, fondée sur une démarche ambitieuse portée par S.M. le Roi Mohammed VI, visant à accorder une priorité accrue à l'énergie solaire et éolienne.
La stratégie énergétique du Maroc, qui s'inscrit dans le cadre de la dynamique de développement que connaît le Royaume sous l'impulsion du Souverain, vise à porter à 42% en 2020 et à 52% en 2030 la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national et à réduire de 12% la consommation d'énergie en 2020 et de 15% en 2030 à travers une politique d'efficacité énergétique, a-t-il dit. Ces objectifs prometteurs sont concrétisés à la faveur de la mise en place de plusieurs programmes à l'instar de la mise en service d'un des plus grands complexes d'énergie solaire dans le monde, «Nour» à Ouarzazate en 2016, a rappelé M. Bouchaara, ajoutant que dans le même sillage, un Fonds spécial pour le développement de l'énergie a été créé, ainsi que l'Agence marocaine pour l'énergie solaire ou
encore l'Institut de recherche en énergies renouvelables.
Sur le plan international, en présidant la COP 22 à Marrakech, le Maroc a démontré son engagement à œuvrer au combat global contre le réchauffement climatique, a poursuivi le diplomate marocain, notant que la Méditerranée, qui est considérablement affectée par ces phénomènes, doit être au cœur de ce combat. Il s'agit, selon lui, de trouver des réponses et des mécanismes de coopération innovants pour répondre aux besoins stratégiques d'une population africaine en pleine croissance et protéger la planète et la Méditerranée. La Conférence méditerranéenne de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe s'est tenue avec la participation des représentants des 57 États de l’OSCE, des six partenaires méditerranéens pour la coopération, dont le Maroc, et de plusieurs organisations internationales. 

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