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Le Maroc est bien parti pour accéder au statut de «Partenaire de dialogue sectoriel» auprès de l'ASEAN

La secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta, vient d’effectuer une visite à Jakarta où elle a soumis au secrétaire général de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) le plan d’action de la candidature du Maroc au statut de Partenaire de dialogue sectoriel de l’ASEAN. Fort de sa position stratégique et de son rôle prépondérant à l’échelle africaine, le Maroc peut apporter une réelle valeur ajoutée à ce groupement qui aspire lui aussi à diversifier ses partenaires et à renforcer ses liens commerciaux avec d’autres blocs régionaux.

Diversifier les partenaires stratégiques du Royaume et renforcer son rôle en tant que trait d’union entre le continent africain et les autres groupements régionaux. C’est dans c’est esprit que la secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta, a effectué une visite à Jakarta où elle a soumis au secrétaire général de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, mardi dernier, le plan d’action de la candidature du Maroc au statut de Partenaire de dialogue sectoriel de l'ASEAN.
Après avoir adhéré en 2016 au Traité d’amitié et de coopération de l’ASEAN, le Maroc aspire à franchir un nouveau palier en prétendant au statut de «Partenaire de dialogue sectoriel» de ce groupement régional, un statut garantissant un haut niveau de partenariat de nature à lui conférer un positionnement stratégique dans une région à fort potentiel de croissance et d’opportunités. Le Royaume souhaite établir des liens plus solides entre les peuples africains et asiatiques amis pour garantir un dialogue fructueux et une communication fluide susceptible de favoriser une coopération Sud-Sud et gagnant-gagnant entre les deux parties, avait déclaré Mme Boucetta mardi dernier à Jakarta lors d’une entrevue avec le secrétaire général de l’Assemblée interparlementaire de l’ASEAN, Isra Sunthornvut. «Le Maroc se présente comme un modèle dans son voisinage africain, méditerranéen et arabe, grâce à sa stabilité politique, sa position géographique et ses acquis socio-économiques», a-t-elle souligné, ajoutant que le Royaume pourrait constituer une plateforme pour les entreprises en quête de diversification de leurs partenaires et d'exploration de nouveaux marchés.
Fort de sa position stratégique et de son rôle prépondérant à l’échelle africaine, le Maroc peut apporter une réelle valeur ajoutée à ce groupement qui aspire lui aussi à diversifier ses partenaires et à renforcer ses liens commerciaux avec d’autres blocs régionaux. D’ailleurs, les hauts responsables que la diplomate marocaine a rencontrés ont tous réservé un accueil des plus favorables à la candidature du Maroc. C’est le cas justement de M. Sunthornvut qui estime que le Maroc est un «candidat fort» susceptible de renforcer l’action parlementaire avec l’Asie du Sud-Est. «De par sa position géostratégique en tant que portail sur l’Afrique, le Maroc constitue un candidat fort pour renforcer la coopération avec les institutions législatives de l’Asie du Sud-Est qui compte quelque 3.000 parlementaires», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le président du Comité des représentants permanents (CRP) des pays membres de l’ASEAN, Tan Hung Seng, a déclaré que le Maroc était un pays unique qui jouit d’une position stratégique au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et du monde arabe. «Le Maroc, de par sa position géographique stratégique, est un pays unique qui constitue un trait d'union entre l’Europe, l’Afrique et le monde arabe», a souligné M. Seng en marge de la présentation à Jakarta du Plan d'action de la candidature du Maroc. M. Seng a salué à cette occasion la volonté du Royaume de développer et d'approfondir davantage sa coopération avec l’ASEAN, notant que les deux parties pourront asseoir un partenariat fructueux et durable.
La même disposition favorable au renforcement de la coopération entre les deux parties a été exprimée par le secrétaire général de l’ASEAN, Lim Jock Hoi. Pour ce dernier, le Maroc et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est ont plusieurs traits en commun propices à une «coopération fructueuse» dans plusieurs secteurs d’activité. Par ailleurs, le secrétaire d'État cambodgien aux Affaires étrangères, Ouch Borith, s’est prononcé clairement en faveur de la candidature marocaine en exprimant le soutien de son pays. Ce soutien traduit l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre les deux Royaumes et l'appui réciproque qu’ils s’assurent mutuellement auprès des instances régionales et internationales, a souligné récemment M. Ouch Borith lors d’une rencontre avec l’ambassadeur du Maroc à Bangkok, Abdelilah El Housni.

L'ASEAN en chiffres

L’Association des nations de l'Asie du Sud-Est est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d'Asie du Sud-Est (les Philippines, l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, Le Brunei, le Viêt Nam, Le Laos, la Birmanie et le Cambodge). Elle a été fondée en 1967 à Bangkok par cinq pays (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande) dans l’objectif de développer la croissance et le développement et assurer la stabilité dans la région. Aujourd'hui, l'association a pour but de renforcer la coopération et l'assistance mutuelle entre ses membres, d'offrir un espace pour régler les problèmes régionaux et peser en commun dans les négociations internationales. Un sommet est organisé chaque année au mois de novembre. Son secrétariat général est installé à Jakarta (Indonésie). En 2013, les pays de cette organisation représentaient 620 millions d'habitants (environ 8,8% de la population mondiale), 2.400 milliards de dollars de PIB et près de 76 milliards de dollars d'investissements étrangers (2010). L'ASEAN est composée d'une présidence tournante qui comprend le sommet des Chefs d'État et de gouvernement de l'ASEAN, les conférences ministérielles des États membres, un comité permanent qui se réunit tous les mois et des commissions spécialisées chargées des questions maritimes, de transport, d'aviation, de commerce et d'industrie, des télécommunications, etc.

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