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À l’orée de 2019, le Maroc se projette avec détermination et optimisme dans l’avenir, conforté en cela par la riche moisson de l’année qui vient de s’achever. Certes, les derniers mois de 2018 ont été marqués par des événements tragiques – l’accident du train de Bouknadel et le meurtre barbare de deux touristes scandinaves dans la région d’Al Haouz, mais comme à l’accoutumée, les Marocains ont fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Quelques semaines après le drame ferroviaire, S.M. le Roi Mohammed VI et le Président français inauguraient le Train à grande vitesse «Al Boraq» reliant la ville du Détroit à Casablanca. Le lancement de ce projet colossal, le premier du genre au Maghreb et en Afrique, a été comme du baume sur une blessure encore béante. C’était aussi et surtout une belle leçon de constance et une éloquente expression de la volonté de maintenir le cap en dépit des incidents de parcours.
S’agissant de l’assassinat terroriste d’Imlil, force est de constater que l’indignation générale n’a eu d’égal que le rejet unanime et sans équivoque exprimé par les Marocains de toutes les formes d’extrémisme violent. L’élan de solidarité et de sympathie manifesté à cette occasion à l’endroit des familles et amis des victimes a été la preuve la plus éclatante que le peuple marocain est et restera à jamais un rempart contre le fanatisme et l’obscurantisme et que ce ne sont pas des actes isolés à caractère criminel ou terroriste qui vont ébranler sa confiance et sa foi en l’avenir.
Ces deux exemples illustrent on en peut mieux la forte détermination des Marocains à aller de l’avant nonobstant les obstacles et les embuches qui ne font d’ailleurs que raffermir leur cohésion et leur foi dans le projet de société ouverte, pluraliste et prospère qui les fédère sous la conduite éclairée de leur Souverain. Les Marocains savent que les défis qui les attendent en 2019 sont énormes, mais ils savent aussi qu’ils ont la capacité, la compétence et l’intelligence de les relever. Ce n’est pas un hasard si les Nations unies leur ont confié l’organisation d’une Conférence à dimension planétaire qui a vu l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, régulières et ordonnées. Outre cet événement grandiose qui a ajouté au rayonnement et à l’aura du Maroc à l’international, et qui a conforté son statut d’acteur régional incontournable et d’interlocuteur crédible, 2018 a été marquée par le renforcement de la présence du Royaume dans des organes et des agences spécialisées de l’ONU, ainsi qu’au sein des instances décisionnelles d’autres organismes internationaux et régionaux. En dépit d’une compétition acharnée, les candidatures marocaines se sont imposées, à la faveur notamment de la confiance qu’inspire désormais le Royaume et du capital sympathie dont il jouit.
Sur le plan interne, les chantiers lancés ou menés à bien durant l’année écoulée sont légion. Il y a lieu de citer à titre d’exemple le lancement du projet de déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle 2014-2020 dans la région de Souss-Massa, la mise en exploitation de l'ensemble du complexe solaire Noor Ouarzazate (580 MW) qui, avec la synchronisation réussie de la tour Noor Ouarzazate III, consacre sa position de plus grand complexe multi-technologique solaire en opération au monde. À noter également la nette amélioration de la position du Maroc au classement Doing Business.
Il va sans dire que le Royaume a pu franchir en 2018 un nouveau palier dans sa marche vers plus de progrès et de prospérité et qu’il entend bien maintenir cette dynamique vertueuse en 2019 en ouvrant des chantiers colossaux, à l’image de celui consistant à élaborer un nouveau modèle de développement, conformément à l’appel lancé par S.M. le Roi Mohammed VI. Dans son discours en octobre dernier à l’ouverture de l’année législative 2018-2019, le Souverain a affirmé que «cet important chantier a atteint un stade de maturité tel qu’il convient d’activer la présentation des différentes contributions dans le courant des trois prochains mois».
La mobilisation d’un million hectares des terres ethniques, la mise en œuvre du pacte de la décentralisation administrative, qui sera publié incessamment dans le Bulletin officiel, l’activation du registre social unifié ainsi que le parachèvement de la régionalisation avancée seront également parmi les chantiers structurants de la nouvelle année. Sans oublier l’adoption et la promulgation de la loi cadre sur le système éducatif qui devrait marquer la mise en œuvre effective de la stratégie 2015-2030 de la réforme de l’éducation formation. Autant dire que 2019 sera bel et bien une année charnière.
