Le Maroc prend part aujourd’hui et demain à Genève à «une table ronde» consacrée au différend régional sur le Sahara marocain. Cette participation fait suite à l'invitation de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler, adressée le 28 septembre et le 23 novembre 2018 au Maroc, à l'Algérie, au «polisario» et à la Mauritanie.
Les quatre fondamentaux de la position marocaine
Le Maroc a toujours insisté sur son attachement au processus onusien, conformément aux fondamentaux de la position du Maroc, précisés dans les Discours Royaux à l’occasion de la commémoration des 42e et 43e anniversaires de la Marche verte.
1. Aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité.2. Les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence : le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif.3. Le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel ; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement.4. Le refus catégorique de tout dépassement ou tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le règlement de ce différend du référentiel du Conseil de sécurité, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.
Mounia Boucetta : La table ronde sur le Sahara marocain offre l'opportunité de trancher la question des mesures de confiance
La table ronde sur le différend régional autour du Sahara marocain, prévue mercredi et jeudi à Genève, offre l'opportunité de trancher la question des mesures de rétablissement de la confiance, a affirmé lundi la secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta. La résolution 2440 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre 2018, marque un progrès significatif, d'autant plus qu'elle souligne l'impératif d'ouvrir un nouveau chapitre dans le processus de règlement en vue de parvenir à une solution politique, consensuelle, réaliste et durable, a souligné Mme Boucetta en réponse à une question sur «les développements de la première question nationale» à la Chambre des représentants. À ce propos, elle a souligné que l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc demeure l'unique solution réaliste à la question du Sahara. La secrétaire d’État a expliqué que la résolution consacre la centralité du rôle de l'Algérie en tant que partie invitée à la table ronde de Genève, relevant que le texte a apporté un coup fatal au «mythe des territoires libérés». Le Conseil de sécurité, a-t-elle poursuivi, a enjoint au «polisario», et derrière lui l'Algérie, de ne pas transférer ses structures vers l'est du dispositif de défense, notamment à Guergarate, Tifariti et Bir Lahlou – zones citées pour la première fois dans une résolution –, un fait qui révèle la crédibilité de la position marocaine. La même résolution réaffirme les paramètres du processus politique, définis depuis 2007, et conforte tous les acquis du Maroc, en ce sens qu'elle consacre la prééminence de l'Initiative d'autonomie, salue les efforts sérieux et crédibles du Royaume pour parvenir à une solution politique de ce conflit artificiel et appelle au recensement des populations des camps de Tindouf, a-t-elle conclu.
