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Des hommes d’affaires marocains et de hauts cadres ont pris part aux échanges de prospection et de réflexion économiques qui ont eu lieu, mercredi et jeudi derniers à Istanbul, dans le cadre de la deuxième édition du Forum économique et d’Affaires Turquie-Afrique. C’est tout particulièrement lors du panel consacré à la question de la «collaboration entre la Turquie et l’Afrique sur la construction, l’infrastructure et l’énergie» que l’expérience marocaine a été mise en avant.
À cette occasion, le vice-président de l’Union des Fédérations africaines des travaux publics et de construction, Abdelhaq Laraïchi, qui est également vice-président de la Fédération nationale du BTP du Maroc, a expliqué aux hommes d’affaires turcs et africains participant au Forum que la Fédération nationale du BTP du Maroc compte quelque 5.000 entreprises organisées, structurées, qualifiées et classées auprès des départements de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Agriculture. Ces opérateurs ont bénéficié d’une stratégie nationale de développement à travers un contrat programme du secteur, a-t-il souligné, précisant que ce partenariat stratégique visait l’amélioration des structures de ces entreprises, leur modernisation et le développement de leur performance... ce qui les a préparées à faire face à la concurrence internationale.
M. Laraïchi, a, de même, mis en avant le capital confiance dont jouit le Maroc, ce qui a permis de drainer de nombreux investisseurs qui sont venus investir et promouvoir des projets de grande envergure dans le pays. Il a également mis en avant l’importance accordée par le Royaume à la coopération Sud-Sud plaçant l’Afrique au cœur des priorités de sa politique étrangère.
Par ailleurs, en tant que représentant des opérateurs africains du secteur du BTP, l’homme d’affaires marocain a rappelé que «les entreprises africaines du secteur du BTP se retrouvent confrontées à une concurrence mondiale, à un moment où peu a été fait pour leur donner la chance de se développer et de prendre le temps de faire des pas confiants sur leurs marchés. L’Afrique doit se prendre en charge pour se protéger contre beaucoup de fléaux qui risquent de bloquer son développement et veiller à garder les richesses africaines aux Africains», a-t-il appelé.
Le vice-président de l’Union a également souligné que le partenariat public privé (PPP) sera d’une grande utilité pour le développement de l’Afrique. «Je cite l’exemple d’un PPP entre l’État et une entreprise importante d’irrigation pour le cofinancement, la conception, la construction et l’exploitation d’un système d’irrigation. Ce modèle expérimenté avec succès est en cours de mise en place dans d’autres pays africains», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, la participation marocaine a été aussi remarquée au cours des BtoB programmés parallèlement aux travaux de ce Forum. En effet, des opérateurs marocains de différents secteurs ont fait le déplacement pour rencontrer les hommes d’affaires turcs et africains. «Ces deux jours ont été fructueux en termes d’échanges et de contacts pour les participants marocains, et ce dans différents secteurs, notamment le tourisme, le secteur médical et le monde de l’édition et de l’imprimerie. Nous avons invité des hommes d’affaires turcs à se rendre au Maroc pour concrétiser d’éventuels partenariats et travailler sur d'autres partenariats. Nous avons aussi eu des contacts intéressants avec les opérateurs africains du Congo, de l'Angola, de la Tunisie, du Rwanda...», a affirmé Mustapha El Affifi, membre élu de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Casablanca-Settat, qui a fait le déplacement avec d’autres membres de la Chambre professionnelle.
De même, des hommes d’affaires marocains installés en Turquie ont pris part aux travaux de cette deuxième édition de ce Forum. Ils ont insisté sur les opportunités d’affaires qui se présentent et le rôle à jouer par le Maroc en tant que porte d’entrée de l’Afrique pour la Turquie.
