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Le Matin : On est à quatre jours (ndlr, mardi) du coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations (CHAN). Est-ce que le Maroc est prêt à accueillir cet événement footballistique ?
Hamza Hajoui : Effectivement, on est à quatre jours du démarrage du Championnat d’Afrique des nations, CHAN Total Maroc 2018. Au niveau des préparations, je peux dire qu’on est dans la dernière ligne droite avant le coup d’envoi samedi 13 janvier. Parmi les quatre stades, certains sont plus prêts que d’autres. Je vais commencer par le stade de Casablanca où il y avait énormément de chantiers à mettre en œuvre, parce que c’est un stade vétuste et qu’il ne s’agit pas d’un match, mais de plusieurs matchs. Neuf matchs exactement qui vont se dérouler au Complexe sportif Mohammed V, en plus de la cérémonie d’ouverture et de clôture et le match de finale. Forcément, il est extrêmement important de bien gérer ce stade-là. Je remercie les autorités locales, le wali de Casablanca, le directeur général de Casa Aménagement et celui de Casa Events qui nous ont beaucoup aidés pour effectuer ces travaux-là de la manière la plus rapide possible. Vous savez que nous avons obtenu l’organisation de ce CHAN au mois de novembre. On n’a eu que trois mois pour organiser l'événement. On a donc effectué beaucoup de travaux sur le stade de Casablanca, surtout au niveau de la lumière. Il faut beaucoup de lumière et qu'elle soit bien répartie sur toutes les parties du stade. Le problème du stade de Casablanca est en fait qu’il y avait des zones au niveau des corners qui étaient mal éclairées. La lumière qui est rajoutée à Casablanca aujourd’hui résout ce problème. Aujourd’hui, on va avoisiner les 2.100 lux au stade de Casablanca pour pouvoir avoir une qualité d’image au niveau de la télévision qui soit pratiquement au niveau européen. Les autres travaux au niveau de Casablanca sont liés aux vestiaires des joueurs et des arbitres et à la cellule médicale. Les travaux à ce niveau sont toujours en cours, mais je peux vous assurer qu’on sera prêt. On était un peu en retard à un moment donné, mais on sera prêt. Ces derniers jours, ça avance très vite. Je ne parle pas de la pelouse. Elle est en parfait état. Les tableaux d’affichage marchent très bien. Les quatre stades d’entraînement sont prêts, à savoir le stade du RAC, les deux stades de Kahrama, le terrain de Moulay Rachid et éventuellement celui du Wydada de Casablanca. Tout sera OK à Casablanca.
Qu’en est-il des autres stades ?
Sur les autres stades, celui de Tanger nous posait également problème au niveau de l’éclairage. Il y avait des coupures. C'est des problèmes qu'on a vécu au niveau de la Botola. On s’est attelé à trouver la solution et on a réglé le problème et a également renforcé l’éclairage. On a fait un match test et tout se passait correctement. Aujourd’hui, on avoisine 1.800 lux au stade de Tanger. La pelouse est en bon état. On a fait un traitement de manière à avoir une pelouse très verte qui va donner un bon rendu au niveau visuel. On a remis des sièges au niveau des tribunes. Les stades d’entraînement sont prêts. Sur Marrakech et Agadir tout est prêt et donc il n'y a rien à signaler. J’ai été à Marrakech (Ndlr lundi) et demain je serais à Agadir pour superviser les travaux (Ndlr mercredi). Je peux dire qu’au niveau des infrastructures, on est fin prêt. Au niveau logistique, on est également prêt. L’arrivée des équipes a déjà commencé.
La grande question qui se pose avant le coup d’envoi est : comment la FRMF compte-t-elle inciter le public à répondre présent lors de cet événement ?
Sur le volet public, nous avons délocalisé le comité d’organisation local (LOC). En gros, nous avons créé des comités d’organisation au niveau des régions et on a mis des membres fédéraux au niveau de ces LOC. À Agadir, on a placé MM. Zitouni et Sidinou. Au niveau de Marrakech, on a installé MM. Ouarzazi et Mokhtarid. À Casablanca, c’est MM. Jouddar et Kimakh et à Tanger on a mis MM. Hadj Abroune, Hanifa et El Afia. L’objectif de cette démarche est de mettre à chaque fois des personnes de la région, car elles sont à même de mieux connaître la meilleure manière d'intéresser le public. Nous avons mis en place une relation assez naturelle entre la Fédération et le ministère de la Jeunesse et des sports, de manière à activer les associations. Dans un deuxième temps, nous sommes partis vers des associations d’étudiants africains parce qu’il y en a beaucoup au Maroc. Et en dernier lieu, on est partie vers des associations d’animation sociale qui seront à même de mobiliser les personnes. Tous ces contacts ont été pris au niveau régional par mes collègues et nous espérons avoir un retour qui soit correct. On a aussi activé les ligues régionales pour nous aider dans cette tâche de mobilisation du public.
Qu’est-ce que vous pouvez dire au public pour l’inciter à venir dans les stades ?
Venir au stade est un acte citoyen pour le Maroc. Si on observe la manière dont on aborde cette compétition, c’est un acte citoyen. D’un point de vue footballistique, il y aura de beaux matchs. On a autour de 500 à 600 accréditations qui ont été données aux journalistes nationaux et étrangers. On a une vingtaine de recruteurs. Donc, il y a de l’animation autour de ce Championnat d’Afrique.
Vous êtes donc optimiste concernant l’affluence du public ?
Je suis optimiste par nature. Ce que je veux dire par là, c'est que nous avons tout mis en place pour arriver à un résultat. Si on n’y arrive pas, on aura au moins tout essayé.
La FRMF a décidé d’offrir deux billets à deux supporters qui seront tirés au sort pour aller voir l’équipe nationale en Russie l’été prochain. Est-ce une autre action pour attirer le public dans les stades ?
C’est une manière de dire aux gens : venez voir les matchs du CHAN parce que ça va être une belle fête. On veut attirer une autre population qui n’a pas l’habitude d’aller aux stades de football.
À quel moment pourra-t-on dire que l’organisation du CHAN est une réussite ?
Je suis assez schématique dans ma tête. Premièrement, réussir une belle cérémonie d’ouverture. Je considère que la cérémonie d’ouverture donne le la. Nous avons mis beaucoup d’envie et de volonté dans cette cérémonie d’ouverture. J’espère qu’elle va être à la hauteur. Réussir le Championnat d’Afrique des nations, c’est quand tout se passe correctement et c'est ne pas avoir de couacs techniques au niveau des stades. Réussir ce CHAN, c’est avoir un public qui prend du plaisir. Et enfin, réussir ce CHAN, c’est quand les personnes qu’on reçoit, la CAF et les délégations, sont contentes de leur séjour chez nous.
Nous sommes tous derrières l’équipe nationale
«Notre équipe nationale A’ a beaucoup de valeur. Et à sa tête, il y a un entraîneur qui a aussi énormément de valeur. Je le connais très bien parce qu’il a été au FUS pendant trois ans. J’ai beaucoup de respect pour Si Jamal. Il a toutes les qualités pour y arriver. Après, c’est le football. Nous sommes tous derrière lui. Toutes les composantes de la fédération et du peuple marocain sont derrière lui pour décrocher le titre de champion d’Afrique. Le CHAN est un beau titre. Cela fait très longtemps qu’on n'a rien gagné, ce serait important de gagner quelque chose.»
