Le plan de la mobilisation des ressources intérieures par les pays africains, déployé en 2000, porte ses fruits. Selon l’édition 2018 des statistiques des recettes publiques en Afrique, lancée à l’occasion du 18e Forum économique international sur l’Afrique, le ratio moyen impôts/PIB s’est établi à 18,2% en 2016, soit le même niveau qu’une année auparavant. Cette performance représente une nette amélioration par rapport aux 13,1% affichés en 2000. Le Maroc, aux côtés de 5 autres pays, se démarquent, signant des taux supérieurs ou égaux à 20%.
La plus forte hausse a été enregistrée au Botswana (1,3 point de pourcentage), devant le Mali (1,2 point de pourcentage). A contrario, les plus importants déclins ont été observés en République démocratique du Congo et au Niger avec plus de 2 points de pourcentage. «Le déclin des prix du pétrole, conjugué à un ralentissement de l’activité des compagnies minières et pétrolières, est à l’origine du repli des recettes fiscales constaté. Alors qu'au Botswana, les recettes ont été dopées par une forte expansion des ventes de diamants. Au Mali, en revanche, le mouvement ascendant des recettes fiscales s’explique pour partie par le renforcement de l’administration fiscale».
