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Masen veut améliorer la gestion des financements

L’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) est sur le point de mettre en place une solution de gestion des financements et de tous les flux financiers relatifs à ses projets énergétiques. Celle-ci devra permettre l’automatisation de ces flux qui comprennent entre autres les prêts accordés par les bailleurs de fonds aux projets.

Masen s’apprête à mettre en place une solution de gestion des financements de ses projets énergétiques. Celle-ci devra permettre l’automatisation de la gestion de tous les flux financiers, notamment les prêts accordés par les bailleurs de fonds aux projets d’énergies renouvelables, de l’Agence marocaine pour l’énergie durale (Masen). Un appel d’offres vient d’être lancé à cet effet. Le montage institutionnel retenu pour les projets en cours de développement par Masen - notamment Noor Ouarzazate, Noor Laayoune et Noor Boujdour - repose sur un schéma tripartite entre l’Agence, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et les sociétés de projet (SPC). Dans le cadre de ce schéma, Masen est liée à la SPC par un contrat d’achat d’électricité (PPA 1) et à l'ONEE par un contrat de vente d’électricité (PPA 2). Le top management de Masen rappelle que compte tenu de l’impact du coût de financement sur le prix final du kilowattheure, Masen a fait appel à des institutions financières internationales (IFI) pour accéder à des financements concessionnels et à des dons afin de couvrir les besoins du projet et notamment les besoins de financement de l’investissement. Les financements accordés permettent de financer l’investissement lié à la construction et au développement des centrales ainsi que de financer la couverture du différentiel d’exploitation sur les premières années (Appui à l’acquisition des kilowattheures générés par la SPC pour couvrir en partie la différence entre le prix auquel Masen achète l’électricité produite par la Centrale et le prix auquel Masen vend cette électricité à l’ONEE). 

 Pour ce qui est du montage financier retenu pour la phase de construction, Masen joue le rôle d’emprunteur/prêteur et d’actionnaire dans la SPC.
La SPC est en effet financée pour 80% par endettement et 20% en fonds propres. Pour la partie dette, Masen reçoit les financements des IFI et les rétrocède à la SPC, en mettant en place certains mécanismes permettant de limiter les risques supplémentaires éventuels. S’agissant des fonds propres, ils sont apportés par la SPC à hauteur de 75% et par Masen à travers sa filiale Masen Capital à hauteur de 25% sous forme d’avances en compte courant d’associé ou d’apports en capital social.
Cette structuration financière se traduit par plusieurs flux financiers dont la réception par Masen, de manière périodique et sur demande, des tirages sur les prêts et sur les subventions auprès des bailleurs de fonds. S’y ajoute le versement par l’Agence des prêts, avances en compte courant et apports en capital social aux SPC par tranche et sur demande selon un budget prédéfini. Les flux portent, également, sur le remboursement par Masen aux bailleurs de fonds du principal et de l’intérêt des prêts reçus ainsi que la facturation aux sociétés de projets des échéances dues et de tous frais et coûts prévus contractuellement. Ils concernent, en outre, le paiement par l’ONEE à Masen de l’électricité facturée et le paiement par Masen à la SPC de l’électricité produite et facturée. «La gestion de ces flux financiers se fait à travers un ensemble de comptes bancaires ouverts auprès de banques marocaines. Ces comptes bancaires sont généralement des comptes par projet, par devise et par bailleur de fonds accompagnés de comptes tampons pour le transfert des fonds octroyés par les bailleurs de fonds vers les comptes des SPC», est-il souligné. À noter que les flux financiers seront renforcés au fur et à mesure que Masen développe d’autres projets. L’Agence aura à développer une puissance additionnelle de 3.000 MW à l’horizon 2020 et de 6.000 MW à l’horizon 2030, et ce, dans le but de contribuer à l’objectif national d’atteindre un mix énergétique alimenté à hauteur de 52% d’origine renouvelable en 2030.

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