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«La Méditerranée et l’art moderne» présente des œuvres rarement réunies ensemble

Le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain poursuit son odyssée plastique en accueillant, jusqu’au 27 août, un événement de taille. Celui de l’exposition «La Méditerranée et l’art moderne», organisée par la Fondation nationale des musées du Maroc et le Centre Georges Pompidou. Et ce, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et de Son Excellence le Président de la République française, Emmanuel Macron.

«La Méditerranée et l’art moderne» présente des œuvres rarement réunies ensemble
Mehdi Qotbi, s’est félicité de cette très belle exposition qui présente de magnifiques chefs-d’œuvre.

La conférence de présentation de cette manifestation a eu lieu, hier en présence de Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou, et Christian Briend, conservateur général, chef des services des collections au Musée national d’art moderne du Centre Pompidou et commissaire de l’exposition.
À ce propos, le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi, s’est félicité de cette très belle exposition qui présente de magnifiques chefs-d’œuvre. «C’est un événement considérable que d’avoir tous ces grands maitres de la peinture où toute la Méditerranée est présente. Je voudrais absolument souligner qu’aujourd’hui l’un des deux plus grands musées au monde, le Centre Pompidou, prête ses œuvres au Maroc. C’est parce que notre pays est sécurisé et ouvert à la culture, et ce, grâce à la politique tracée par Sa Majesté faisant le choix de la culture pour s’ouvrir au monde. On trouve rarement autant de grandes œuvres réunies dans une même prestation. Cette manière de faire traverser la Méditerranée à des noms aussi importants est un vrai bonheur. Je tiens à remercier les responsables du Centre Pompidou d’avoir accepté de nous prêter cette collection qui représente la continuité de tout ce que nous avons entrepris dans ce Musée pour donner un peu de lumière et de joie dans cette période difficile de l’humanité», souligne Mehdi Qotbi. En effet, cette exposition vient à point nommé après celles consacrées à des classiques du XXe siècle comme Alberto Giacometti, César et Pablo Picasso, cette fois-ci, le Musée s’ouvre sur les modernités méditerranéennes en présentant des œuvres issues de la collection du Centre Pompidou. Un projet dont la réussite revient à tous ceux qui ont contribué à sa réalisation, notamment le directeur du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou, Bernard Blistène, qui n’a pas manqué de rappeler sa précédente visite au Maroc où il a mené des workshops avec des étudiants marocains. «C’étaient des moments d’échange très intéressants qui font partie d’un travail dans la durée. Quant à cette exposition, il faut dire qu’elle a été facilitée grâce à l’énergie et la volonté de Mehdi Qotbi et son équipe. Ce qui nous prédispose à nous engager dans d’autres voies, car notre travail ne se limite pas simplement à une exposition. Mais, c’est un travail à long terme pour des projets futurs», précise Bernard 

Blistène. De son côté, le concepteur de cet accrochage, Christian Briend, atteste de son originalité et de sa singularité. «C’est une exposition inédite issue de la collection du Centre Pompidou, et qui fait un peu le tour de la Méditerranée. En faisant la conception de cette exposition, le Maroc était toujours présent dans mon esprit avec ses paysages, ses particularités. J’avais en tête de croiser les deux regards. Mais, il se trouve que les œuvres marocaines n’étaient pas très nombreuses. J’ai fait en sorte de travailler avec la collection que nous avons entre les mains, tout en mettant en avant les artistes marocains que nous possédons», explique Christian Briend. Ce qui a donné lieu à une exposition d’envergure qui rassemble, en neuf sections, à la fois chronologiques et thématiques, pas moins de quatre-vingts peintures, sculptures et photographies. On peut y contempler les chefs-d’œuvre de Georges Braque, André Derain, Albert Marquet, Vassily Kandinsky, Henri Matisse, Kees Van Dongen, Raoul Dufy, Pierre Bonnard, Henri Matisse et Pablo Picasso, entre autres.  


   Questions à Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou

«Cette exposition est fondée sur un dialogue ouvert entre le Musée et le Centre Pompidou»​

Que représente cette exposition pour  le Centre Pompidou ?
C’est d’abord un signe d’amitié qui nous lie avec le Maroc historiquement. Mais, aussi, avec le Musée Mohammed VI et son président Mehdi Qotbi. Sachant que l’amitié permet de développer en confiance beaucoup de projets. C’est important pour nous, car notre collection est mondialisée et nous travaillons à la développer davantage, entre autres, avec nombre d’artistes marocains, notamment Cherkaoui que nous avons dans la collection et que nous considérons comme un artiste tout à fait important. Donc, cette exposition est fondée sur un dialogue ouvert. Je crois qu’il y a là matière à poser des questions, à montrer des œuvres majeures qu’un certain public n’a jamais vues. Nous, au centre Pompidou, nous apprenons à travailler pour tous les publics : pour un public d’érudits, d’universitaires, mais aussi pour un public qui ne vient jamais aux musées. Je crois qu’à travers ces œuvres présentées le public peut entrer facilement dans une certaine connaissance de l’art moderne.

Quel rôle, selon vous, a joué la Méditerranée dans la créativité picturale ?
La Méditerranée est en soi un immense sujet, elle a inspiré quantité d’artistes, des grands voyageurs du 19e siècle. Beaucoup d’artistes qui sont passés par le Maroc s'en sont nourris. 
De la même façon lorsque Matisse, peut-être après Delacroix, se fascine pour l’Afrique du Nord, c’est au Maroc qu’il trouve une source d’influence. C’est un chantier fondamental que cette exposition permet d’ouvrir dans ce beau Musée Mohammed VI. Et je voudrais que d’autres projets, qui seraient aussi bien ici qu’à Paris, au Centre Pompidou, permettent d’approfondir ce travail d’échange. 

                    

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